Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 16.02.2012 - stephanie-marin - 2 min  - vu 775 fois

GARD : L'INTERDICTION DE LA CHASSE À LA GRIVE FAIT GRIEF

Les chasseurs ne peuvent plus contenir leur colère. Que l'on suspende la chasse à la bécasse, soit, "nous n'étions pas forcément pour, mais il est vrai que les bécasses ont beaucoup souffert du froid, notamment parce qu'elles ne pouvaient pas se nourrir, les sols étant gelés" précise Marc Valat, directeur de la Fédération des Chasseurs du Gard. Mais que la grive s'ajoute à la liste de la suspension établie par arrêté préfectoral, "là, c'en est trop !"

En effet, la préfecture du Gard sous le regard bien veillant de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), avait annoncé la fermeture définitive de la chasse à la bécasse des bois ainsi qu'à la grive draine, grive litorne, grive musicienne, grive mauvis et au merle noir sous prétexte de conditions climatiques particulièrement rigoureuses. "Cet arrêté a été pris de manière arbitraire, sans même consulter la Fédération qui a de nombreuses reprises a invité les services de l'Etat à participer à nos côtés à une expertise des terrains de chasse et au suivi des oiseaux" lance Marc Valat. Des invitations sans réponses d'après le directeur.

L'arrêté est d'autant plus incompréhensible que les départements proches du Gard -- excepté la Lozère qui a vêtu ses dernières semaines un lourd manteau de neige -- peuvent encore pratiquer la chasse. "Le Vaucluse, le Var et les Alpes-Maritimes n'ont pas eu droit à l'arrêté préfectoral. Le département de l'Hérault est quant à lui en cours de négociations. Des négociations, je le répète, dont le Gard a été privé malgré de multiples courriers au préfet (Hugues Bousiges). La chasse à la grive est une activité traditionnelle, on ne peut pas la suspendre comme ça, sans raisons valables. Car les turdidés ont pu se nourrir malgré le froid, l'espèce n'est pas en danger, alors qu'on ne vienne pas nous trouver des excuses pseudo écolo" s'emporte Marc Valat avant d'ajouter sur le ton de la plaisanterie : "Si nous n'obtenons pas satisfaction, ça va mal se finir." Une plaisanterie à prendre toutefois au sérieux car des actions, "on y réfléchit actuellement", pourraient bien avoir lieu dans les prochains jours.

Cela dépendra des négociations -- que la Fédération gardoise a finalement réussi à obtenir à force de taper du poing -- engagées avec la préfecture "dès ce soir" selon le directeur. Affaire à suivre donc...

Stéphanie Marin

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