NÎMES : NICOLAS SARKOZY DÉCLINE L'INVITATION DE LA LICRA
2012, c'est au tour de Nîmes d'accueillir la Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA) pour la présentation de sa traditionnelle convention nationale. Un temps fort de la vie de la LICRA qui permet de mettre à l’honneur le travail mené par les sections de la ligue dans toute la France. Cette année donc, la section nîmoise, a imaginé un week-end (de vendredi 16 à dimanche 18 mars) rythmé au fil des ateliers "Tous différents mais tous semblables" ainsi que la conférence "La génétique face aux discriminations raciales et ethniques" ou encore d'un Échange-débat : "50 propositions de la Licra pour une France plus fraternelle". Et année présidentielle oblige, le président de la LICRA Alain Jakubowicz a invité tous les candidats à venir s'exprimer ou à être représenté à l'Atria à Nîmes. Nicolas Sarkozy, y compris.
Oui mais voilà, des propos tenu par le président de la Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme, ont quelque peu déplu à l'actuel président de la République, à tel point, qu'il a décliné l'offre de la LICRA. Alain Jakubowicz avait qualifié d'"assez proches de ceux de Mme Le Pen les arguments développés par Nicolas Sarkozy contre la proposition de supprimer le mot "race" de la Constitution." Il n'en fallait pas plus pour titiller la susceptibilité du président Sarkozy. Dans une lettre rendue publique par son état-major, le candidat (UMP) à la Présidentielle a demandé au président de la LICRA de "bien vouloir revenir publiquement sur vos propos, blessants autant qu'inexacts, s'agissant de ma supposée proximité idéologique avec la présidente du Front nationale [...] Je ne peux donc au regard de votre déclaration, que retirer mon accord à la proposition que vous m'aviez faite d'être représenté au débat que votre association organise à Nîmes, le 17 mars, avec des porte-parole de candidats à l'élection présidentielle."
"Le ridicule dépasse les bornes" ajoute Nicolas Sarkozy concernant la proposition de supprimer le mot "race" de la Constitution, reprochant à François Hollande, son adversaire socialiste de vouloir "faire la guerre au dictionnaire."
"La poursuite d'actes odieux commis à raison de l'appartenance supposée de la victime à un groupe humain exige la présence, dans notre Constitution, comme c'est le cas à de multiples reprises dans notre code pénal, de la mention explicite du motif de ces actes [...] Le supprimer dans ces textes abaisserait la protection dont dispose ainsi, à chaque niveau de la hiérarchie des normes, tout être humain sur le territoire de la République française la poursuite" a-t-il précisé dans la lettre adressée au président de la LICRA.
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