Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 23.03.2012 - stephanie-marin - 2 min  - vu 117 fois

ALÈS : ÉDUCATION NATIONALE, LE NOUVEAU FRANCE TÉLÉCOM ?

Éducation nationale, le nouveau France Télécom ? C'est la question que les représentants syndicaux du Lycée Jean-Baptiste Dumas pose s'appuyant sur l'histoire de Viviane Péguet Dumas, 59 ans, professeur de sciences médico-sociales dans le lycée alésien dont voici les grandes lignes.

"Fin 2010, Viviane Péguet Dumas tombe malade. Les médecins parlent de dépression et elle demande donc un congé longue maladie pour ce motif. Entre temps, on diagnostique la vraie raison de sa grande fatigue : épaississement de la plèvre, pathologie caractéristique de la contamination par l'amiante et problème de thyroïde. Son congé est refusé une première fois. Puis une seconde fois en octobre.

En octobre 2011, on l'informe qu'on la place en « disponibilité d'office, pour raison de santé, sans salaire » jusqu'à sa retraite, prévue en décembre 2012. D'ici là elle doit vivre d'indemnités versées par la Caisse primaire d'assurance maladie : on lui retire donc son statut de fonctionnaire de l'éducation nationale.

En mars 2012, elle apprend coup sur coup qu'elle doit rembourser au rectorat séance tenante 11000 euros de trop perçu ; que sa troisième demande de congé longue maladie, du fait de son cancer de la thyroïde est rejetée ; que son dossier pour maladie professionnelle due à l'amiante en a pour plusieurs mois ; que sa demande de retraite pour invalidité est bloquée en attendant la décision pour le dossier évoqué précédemment.

Elle est opérée aujourd'hui à Montpellier : on lui retire la thyroïde et une partie des cordes vocales. Elle sera obligée de garder le silence pendant plusieurs mois. Elle doit vivre avec 400 euros par mois jusqu'à septembre. Puis plus rien."

Les questions fusent au sein des représentants syndicaux du Lycée Jean-Baptiste Dumas à Alès : "A-t-on le droit aujourd'hui de tomber malade ? Au nom de quoi l'éducation nationale traite-t-elle l'un de ses agents d'une façon aussi inhumaine ? Doit-on faire des économies en poussant les gens au désespoir, à l'indigence, après une vie dans le service public ?"

Après plusieurs tentatives, nous sommes pas parvenus à entrer en communication avec le rectorat de l'Académie de Montpellier.

Stéphanie Marin

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