Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 23.04.2012 - abdel-samari - 8 min  - vu 211 fois

7EME FESTIVAL "LES TROUBADOURS CHANTENT L'ART ROMAN EN LANGUEDOC-ROUSSILLON" : PROGRAMME COMPLET DANS LE GARD

Créé à l’initiative de la Région en 2006, le festival itinérant « Les Troubadours chantent l’art roman en Languedoc-Roussillon » sillonne les routes du territoire depuis sept ans, avec pour vocation première la transmission, par une réinterprétation contemporaine du chant et de l'esprit des poètes troubadours, des valeurs louées par ces artistes au Moyen-Age : la convivencia, l’art de vivre ensemble, l’échange et l’humanisme. Cette manifestation permet également de valoriser le patrimoine roman architectural et l'histoire médiévale occitane et catalane, en les faisant découvrir à un large public local et touristique.

L’édition 2012 du festival se déroulera du 24 avril au 6 octobre, avec une programmation artistique riche, diversifiée et multiculturelle de 25 concerts, dans 25 lieux patrimoniaux répartis sur les cinq départements du Languedoc-Roussillon.

Pour tous et pendant cinq mois, "Les troubadours chantent l'art roman en Languedoc-Roussillon" rassembleront des musiciens du monde entier de culture occitane, corse, arabo-andalouse, espagnole, italienne, ou encore bulgare. Des lieux empreints d’histoire les accueilleront, à la fois connus et reconnus comme l'abbaye de Gellone à Saint-Guilhem-le-Désert et celle de Lagrasse dans l'Aude, et insolites ou moins connus, comme la collégiale Saint-Etienne de Capestang dans l'Hérault. De nouveaux monuments vont également accueillir le festival cette année, dont la chapelle Saint-Roch à Maury (66) et l’église de Murviel-les-Béziers.

C’est à ce titre que ce festival est complémentaire du programme régional Chemins de l’Histoire Sud de France, qui vise à mettre en réseau les sites patrimoniaux et les musées de la région, afin de mieux répondre aux nouvelles attentes des visiteurs d’aujourd’hui.

www.objectifgard.com vous propose de découvrir le programme complet dans le Gard :

Samedi 19 mai 2012 à 20 h 30 : Vézénobres / Eglise Saint-André

Carmine / Ensemble Witiza 

Présentation de la commune d'accueil : Dans la continuité d’un oppidum antique, la cité médiévale de Vézénobres s’est spectaculairement développée sur le versant abrupt d’un relief qui domine le confluent des Gardons cévenols. L’âge d’or de la cité correspond aux trafics du chemin de Régordane qui, du XIe s. au XIIIe s., permit aux pèlerins et aux marchands de communiquer entre bassin méditerranéen et Europe du nord-ouest. De cette époque, Vézénobres a conservé des portions de fortifications fortement mises à mal durant les guerres de religion et, surtout, des architectures authentiquement romanes. Alors que le style roman se rattache généralement au patrimoine religieux ou castral, ce sont ici les anciennes maisons des artisans et des commerçants qui, sur plusieurs mètres de rues pentues, présentent d’admirables appareillages de pierres calcaires, souvent décorées par d’élégantes frises. La journée du 19 mai célèbre l’âge d’or du chemin de Régordane : randonnée pédestre le matin, visite commentée de la ville médiévale l’après-midi, concert en soirée.

Présentation des artistes :

Carmine : C’est autour de leur passion pour la musique médiévale que les chanteuses et chanteur de l’Ensemble Carmine se sont rencontrés, chacun venant d’un univers musical différent. En explorant la richesse de cette musique médiévale située entre oralité et écriture Carmine emmènera l’auditeur dans un imaginaire en complète résonance avec l’homme du XXIème s.

Ensemble Witiza : Spécialisés dans l’étude et l’interprétation de la musique médiévale, vocale et instrumentale, liturgique et profane, du VIème au XVème s., les trois chanteurs et instrumentistes de l’Ensemble Witiza nous apportent un éclairage particulier sur les contacts entre Orient et Occident à l’époque de l’élaboration de notre répertoire polyphonique. Chants grégoriens, polyphonies rythmées et poèmes de lamentation du Codex Las Huelgas font écho à la subtilité des ornements de la musique persane, afin d’en découvrir les similitudes, divergences et influences. Une approche éclectique, rigoureuse et originale.

Renseignements : Office de Tourisme au 04 66 83 62 02 / Réservations Trob’Art Productions au 09 72 95 90 46 - 06 19 10 92 89 / postmaster@festival-troubadoursartroman.fr

Mercredi 18 juillet 2012 à 21 h : Saint-Hippolyte-du-Fort / Cour des Casernes

Voix de Femmes -Troubadours / Sandra Hurtado-RÒs, Carole Matras et Céline Mistral

Présentation de la commune d'accueil :  La vieille ville, construite au pieds du Castellas offre ses ruelles étroites, ses allées ombragées... Saint Hippolyte du Fort, porte des Cévennes, fut longtemps riche de ses industries, tanneries, soieries, draperies et fabriques de galoches. Arrivant par la fameuse route des Ruthènes qui relie Nîmes à Rodez, le voyageur découvre à la sortie de Sauve, le magnifique cirque des contreforts des Cévennes où se niche Saint-Hippolyte du Fort. Lieu magique, carrefour entre le pays des châtaigniers et la vigne, la montagne et la garrigue où l’homme s’est installé dès le néolithique et qu’il n’a jamais quitté. Plusieurs fois envahie au cours des siècles jusqu’au Moyen Age (Volces, Romains, Wisigoths, Sarrasins), la ville résiste et devient une cité importante tant par ses échanges commerciaux entre le haut et le bas Languedoc que par sa richesse artisanale. Baignée par les eaux du Vidourle – fleuve côtier capricieux - la ville aux treize fontaines voit s’épanouir des filatures, des tanneries, des draperies. La résistance de la population majoritairement protestante calviniste dès le XVIe s, qui n’accepte pas la révocation de l’Édit de Nantes (1685), amène la construction du Fort Vauban pour enfermer les insoumis. Le charme et la convivialité de cette Porte des Cévennes ont de tout temps été liés à ses marchés. Aujourd’hui le mélange des cultures et des racines dans un pays qui n’a pas oublié les siennes est une ouverture vers l’avenir.

Présentation des artistes :   Jamais no’us tenrai per valen / ni-us amarai de bon cor e de fe / tro que veirai si ja’m valria re / si’us mostrava cor felon ni enic… Dans leurs chansons, les trobairitz évoquent avec passion joi, joven et fin’amor, en se démarquant de la poésie amoureuse chantée par leurs confrères. Ce programme est consacré aux chanteuses du Trobar servies ici par trois voix féminines remarquables et de fortes personnalités.

Renseignements : Office de Tourisme au 04 66 77 91 65 ou Mairie au 04 66 77 22 24 / Réservations Trob’Art Productions au 09 72 95 90 46 - 06 19 10 92 89 / postmaster@festival-troubadoursartroman.fr

Mardi 24 juillet 2012 à 21 h 30 : Saint-Michel d’Euzet / Place de l’église

Jacky Micaelli et U Ponticellu Sarocchi / Nuit des voix corses

Présentation de la commune d'accueil : De la Croix du Buis au ruisseau de Bazan, du lit de la Cèze aux portes de notre Dame de Valbonne, Saint-Michel-d’Euzet étale en longueur son terroir varié. Paisible autant que vivant, il garde sous son charme visiteurs et habitants. Situé dans la basse vallée de la Cèze à 10 km de Bagnols sur Cèze, au Sud du vaste territoire de la Communauté de Communes de Valcèzard, il est protégé au Nord par la colline dite « le Travès » délimité par la forêt domaniale de Valbonne. Commune viticole et rurale, elle est aussi un secteur à enjeux pour le développement de l’habitat par sa proximité avec Bagnols sur Cèze et le cadre de vie qu’elle propose. Saint-Michel-d’Euzet est aujourd’hui attractif et un lieu de résidence recherché. La commune s‘efforce de conserver le patrimoine architectural (lavoir, église, fours, calvaires, etc...) transmis par les générations précédentes.

Présentation des artistes :

Jacky Micaelli : La Génèse d’une création …. L’oeuvre suit le chemin d’une vie, avec sa gestation, ses balbutiements, ses révoltes et ses réconciliations, mais aussi ses choix … et ses deuils ! Le chant est multiple à l’image de la diversité des peuples, des périodes, de leurs us et cultures, de leurs influences et aspirations. C’est dans cette mosaïque que le chant traditionnel corse dont une partie du répertoire profane et religieux a subsisté, s’est façonné et a acquis sa spécificité. Autour de la création d’une messe brève ‘ in paghiella’, U Ponticelli met en lumière quelques aspects de la pratique du chant de l’église en usage jusqu‘au début du XXème s. avec des pièces dédiées à la Vierge Marie tirées de la tradition grégorienne et de la tradition corse. Interpréter ne signifie pas « jouer » , et c’est bien là le chemin intérieur que doit faire le chant afin de s’emparer de l’histoire de chacun, banale, et unique à la fois, pour en faire matière artistique.

Sarocchi : Benedettu Sarocchi, chanteur qui s’est illustré au sein de groupes corses célèbres, a réuni autour de lui, un ensemble vocal et instrumental proposant un répertoire d’une rare authenticité. Sa formation interprète des monodies souvent accompagnées par des instruments traditionnels dont la Cetera, mais aussi des pièces instrumentales et des chants polyphoniques. Paradoxalement, c’est en collant au plus près de leur interprétation originelle qu’il confère à ces chants une étonnante modernité. Les membres de la formation, dont certains se connaissent depuis l’enfance, sont animés par une passion commune pour la musique traditionnelle corse. La formation entend ainsi faire découvrir les diverses facettes d’une musique traditionnelle corse souvent méconnue, en mettant en valeur son aspect universel et intemporel.

Renseignements et réservations : C.C. de Valcèzard au 04 66 82 69 41

Vendredi 5 octobre 2012 à 21 h : Bagnols-sur-Cèze / Centre culturel Léo Lagrange

Indalousie : chants et musiques de l’Inde à l’Andalousie

Présentation de la commune d'accueil :  Située dans le Gard, entre les vallées du Rhône et de la Cèze, Bagnols-sur-Cèze rayonne sur trois régions – Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes. Construite dès le XIIIe s. autour de la place du marché, devenue Place Auguste-Mallet, elle s’est agrandie à l’extérieur du cœur de ville avec l’arrivée de nouvelles populations attirées par le développement industriel du Gard Rhodanien. Dans la vieille ville, des hôtels particuliers des XVIe et XVIIe s., la tour de l’Horloge (Philippe le Bel), témoignent d’un passé riche d’histoire. Cité dynamique, Bagnols-sur-Cèze a su allier tradition et modernisme et son ambition culturelle se retrouve à l’occasion de grands moments festifs mais aussi dans la permanence d’évènements qui se déroulent tout au long de l’année dans des lieux privilégiés. Le Musée Albert-André abrite des œuvres de peintres célèbres – Renoir, Matisse, Van Dongen…dans un hôtel particulier, ancienne propriété de M. Madier, restauré au XVIIe s., aujourd’hui hôtel de Ville. Plus récent, le centre d’art rhodanien Saint-Maur, situé dans une ancienne chapelle dépendant du couvent des Bernardines, construit en 1375, reçoit toute l’année des expositions d’artistes régionaux, proposant au public toutes les formes artistiques. L’église St-Jean-Baptiste est une église romane dont la façade date du XIe s. Avec son grand orgue, construit en 1701 par Charles Boisselin, rénové en 1877 par Vincent Cavaille Coll, son buffet en noyer est classé monument historique. Sa composition permet de jouer des œuvres classiques mais aussi de la musique contemporaine. Reconnue pour son excellente acoustique, de nombreux concerts de musique classique ou sacrée y sont donnés au cours de l’année.

Présentation des artistes : Les deux rives du détroit de Gibraltar, en plus de conserver les trésors musicaux andalous et arabo-andalous, recèlent des substrats culturels qui remontent à la nuit des temps et qui peuvent aussi nous projeter très loin dans les espaces de l’Ancien Monde. Les Phéniciens et les Grecs connaissaient déjà les fabuleuses vertus du don musical du Sud de l’Espagne et le relataient à partir de leurs comptoirs andalous. Plus tard, les Romains mettaient carrément et à très haut prix les musiciens de la Bétique sur les marchés aux esclaves de tout l’Empire. Ainsi donc, la Méditerranée avec ses voiliers et autres galères mettait en contacts musicaux approfondis les enfants de ses rives et de ses arrières pays. Quant à l’arrivée des gitans à partir du XIVème s., elle va dessiner l’accolade depuis la province indienne du Sind jusqu’aux rives du Guadalquivir. De même à propos du fameux Ziryab, venu de Bagdad à Cordoue au XIIIème s., une version égyptienne de sa formidable saga le décrit tout simplement noir comme le merle ou.... comme le musicien gitan du Sind rejeté en fin de compte par toute la cour de Bagdad à cause des pressions exercées sur le sultan par la corporation des musiciens arabo-persans.... Ainsi l’Andalousie musicale est comparable à une toile de bonne araignée culturelle qui relie les mondes anciens et qui reliera d’ailleurs ensuite ce réseau aux Antilles et aux Amériques au point qu’on rencontre encore aujourd’hui au fin fond de la forêt amazonienne un petit luth d’origine arabe et disparu partout ailleurs.

Renseignements : Mairie - service culturel au 04 66 50 50 54 / Réservations Trob’Art Productions au 09 72 95 90 46 - 06 19 10 92 89 / postmaster@festival-troubadoursartroman.fr

 Festival à l’initiative de la Région Languedoc-Roussillon et de Trob’Art Productions

Abdel Samari

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