Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 23.08.2012 - stephanie-marin - 2 min  - vu 174 fois

LAUDUN-L'ARDOISE : Une marche de 200 kilomètres pour l'arrêt immédiat du nucléaire

Partis samedi 18 août de Cadarache, Les militants du Collectif antinucléaire poursuivaient leur "marche pour la vie", ce jeudi sur les routes de Laudun-l'Ardoise. Photo DR/S.Ma

Partis le samedi 18 août du Centre de l’Energie Nucléaire de Cadarache dans les Bouches-du-Rhône, une poignée de militants du Collectif Antinucléaire 84 a déjà parcouru des dizaines et des dizaines de kilomètres à pieds. Ce jeudi 23 août, au petit matin, après avoir traversé une partie du Vaucluse, c'est à Laudun-l'Ardoise que les automobilistes ont pu croiser leur chemin. "Nous traversons ainsi trois départements où sont installés des sites nucléaires, les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse et le Gard. C'est ce que l'on surnomme le triangle pour la mort" précise Jean Revest, porte-parole du Collectif Antinucléaire 84.

Lors de cette première "marche pour la vie" longue de 200 kilomètres, les militants ont pour objectif d'informer la population mais aussi les élus des communes traversées ainsi que les salariés de l'industrie nucléaire sur les dangers de l'activité nucléaire. "La vallée Rhône-Durance est la région la plus nucléarisées au monde en terme d'installation d'industries civiles mais aussi militaires. De plus, ces trois centrales sont implantées sur des failles sismiques, ce qui représente un grand danger pour la population. Il est à noter qu'en Provence, plus de 250 incidents nucléaires ont été recensés en 2011" ajoute le porte-parole qui tire la sonnette d'alarme : "Nous sommes à bout, nous ne voulons plus être des cobayes. Nous demandons la mise à l'arrêt des sites nucléaires."

Les représentants syndicaux n'ont pas souhaité rencontrer le Collectif

Un message plutôt bien reçu par la population qui n'a pas manqué de montrer quelques signes de soutien en croisant les marcheurs (pouce en l'air, coups de klaxon). Du côté des élus pour ou contre le nucléaire -- seuls les maires de Cheval-Blanc (Vaucluse) Christian Mounier et de Sauveterre (Gard) Jacques Demanse ont accepté de rencontrer le Collectif -- le face à face avec les militants a donné lieu à beaucoup de questionnements notamment sur le thème de la santé publique. Les salariés eux, représentés par les organisations syndicales ont décliné l'ouverture au dialogue. "Avant de faire cette marche, nous avions envoyé un courrier aux représentants syndicaux qui représentent les salariés de l'industrie nucléaire sur les trois sites, pour discuter avec eux. Seule la CGT de Cadarache nous a répondu et ça a été un "Non"." Dommage, mais il faut comprendre les salariés qui, avec la mise à l'arrêt des sites nucléaires, pourraint bien pointer au chômage. "C'est une fausse idée que l'on se fait. Malgré la fermeture des sites, les emplois seront maintenus et une formation pour le démantèlement sera même créée. La France pourrait d'ailleurs être le leader mondial du démantèlement. Ce qui relancerait l'économie." C'est dit.

En attendant que les centrales ferment leurs portes le Collectif poursuit son mouvement. Après Laudun-l'Ardoise, les militants sont partis au pas de course vers Marcoule avant de se diriger du côté de Bagnols-sur-Cèze où ils dormiront à la belle étoile. Demain, vendredi 24 août, ils resteront sur les routes du Gard, à Pont-Saint-Esprit avant de rejoindre le site du Tricastin à Bollène en Vaucluse.

Stéphanie MARIN

stephanie.marin@objectifgard.com

Stéphanie Marin

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