Une fois de plus, Gilbert Collard n'y est pas allé de main morte. Interrogé ce jeudi 23 août par Roland Sicard, journaliste de Télématin (France 2), le député FN de la deuxième circonscription du Gard est revenu sur le Conseil des ministres qui s'est tenu hier, mercredi 22 août. "Ils n'ont pas fait grand chose mais ils ont tout fait pour donner l'impression qu'ils faisaient. C'est un vrai moulin à paroles que ce gouvernement." Le ton est donné.

C'est avec beaucoup d'éloquence que Gilbert Collard est revenu brièvement sur les mesures annoncées à l'issue de ce Conseil des ministres concernant le Livret A, la régulation du prix de l'essence... "Des mesurettes supérettes pour un président normal, d'une normalité qui risque de nous être hélas fatale." Des critiques pour finalement peu de solutions apportées. Le député s'est plus longuement attardé sur la décision du Gouvernement de faciliter l'accès au travail des Roms. "Le problème des Roms concerne la Roumanie [...] Je n'arrive pas à comprendre ce besoin qu'ont les socialistes d'être, sur le dos des autres, les scouts du monde entier." Roland Sicard n'a pas manqué de pointer du doigt que dans un passé très proche, Gilbert Collard faisait partie de ces socialistes avant de se rapprocher de Marine Le Pen jusqu'à en devenir son porte-parole. Ce à quoi le député répond : "C'est bien parce que j'ai été dans la secte et que j'en suis sortie que je peux vous dire que c'est une vraie maladie mentale."

L'ancien avocat qui n'a pas sa langue dans sa poche s'est ensuite évertué à démontrer "la lâcheté" du Gouvernement qui après avoir créé "une agence de voyage Hollande pour les Roms, crée une agence pour l'emploi Hollande" alors que la "situation de la France est quelque peu dramatique" au vu du l'augmentation perpétuelle du taux de chômage et de la délinquance. Gilbert Collard se laisserait-il aller à la stigmatisation ? "Il ne faut pas stigmatiser, a-t-il lâché. C'est vrai que c'est une population qui a été persécutée, il faut le dire et en tenir compte, mais ce n'est pas à nous de régler ce problème, c'est à la Roumanie, on a assez de problèmes ici."

S.Ma