Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 27.09.2012 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 348 fois

MARGUERITTES : "Tous les bénéficiaires du RSA ne se complaisent pas dans l'assistanat"

A gauche, Cyril Mezoug (président de l'Equité) et à gauche Frédéric Sibik, membre de l'association.

Collectivités, associations et bénéficiaires du RSA se rencontrent aujourd'hui à Marguerittes, à l'occasion du premier Forum des Actions Collectives d'Insertions. L'évènement a un double objectif : échanger entre professionnels de l'action sociale et présenter les différentes formations aux allocataires pour les aider à retrouver le chemin de l'emploi !

Plus aucune place de parking n'était disponible ce matin à la salle polyvalente de Marguerittes ! Si bien que certains stationnements "anarchiques" ont été tolérés par la police… Mais pourquoi une telle affluence ? Pour le premier Forum des Actions Collectives d'Insertions, organisé par le CCAS (Centre Communal d'Action Sociale) et l'UTASI (Unité Territoriale d'Action Sociale et d'Insertion). Cette dernière étant un peu la "filiale" du Conseil Général, qui assure avec le CCAS, la protection sociale en France.

A gauche, Olivier Gaillard, vice-président du Conseil Général. A droite, le maire de Marguerittes, William Portal.

"Non, tous les bénéficiaires du RSA ne se complaisent pas dans l'assistanat", lance Cyril Rezoug, président de l'association Equité à Saint Gilles, tordant ainsi le cou à certaines idées reçues… Objectif de ce premier rendez-vous : "échanger entre professionnels" pour "s'enrichir", mais aussi dialoguer avec des allocataires, conviés à l'évènement, qui "méconnaissent souvent toutes les formations mises à leur disposition", déplore Nathalie Arnoux, directrice de l'UTASI.

Le forum est bien garni : associations de remise à niveau, structures spécialisées dans les problèmes de santé, groupes de paroles et même ateliers de jardinage… Leur but est d'éliminer ces "freins sociaux" qui empêchent à l'allocataire de retrouver du travail. "Si vous n'avez pas cette préalable d'insertion dans la société, la personne risque de ne pas trouver un emploi", met en avant Nathalie Arnoux. Outre la présentation des activités associatives, l'UTASI et le CCAS organisent cet après-midi différents "chantiers".

Ces actions collectives d'insertion se portent sur la maçonnerie, le développement durable, le parc de l'eau et des énergies renouvelables. "Cela nous permet d'avoir des informations sur l'emploi que l'on recherche", déclare plein d'entrain Martine Borde, bénéficiaire du RSA depuis 3 ans.

Travail = reconnaissance sociale 

"Ne pas travailler, cela signifie ne pas avoir de reconnaissance sociale, d'évolution dans sa vie. Certes, certains abusent, mais ce n'est pas la majorité", affirme le président d'Equité. Derrière son stand, Frédéric Sibik, aujourd'hui membre de l'association saint-gilloise est resté 7 ans sans emploi. Il connait bien cette situation "d'isolement social", qu'il qualifie lui-même de "suicide social" :  "j'avais honte d'avoir perdu mon travail (…) je n'avais plus de vie sociale". Son malaise était si grand, que Frédéric n'a fait aucune demande pour obtenir, ce qui s'appelait à l'époque, le RMI".

" C'est à l'approche de mes 40 ans que j'ai décidé de me reprendre en main. J'ai demandé le RSA et mon référant m'a proposé une formation dans l'association Equité", rajoute t-il. Aujourd'hui Frédéric veut apporter aux autres ce qu'il a reçu pour aider les personnes qui traversent cette période de "perte d'estime de soi" qu'il a connu.

Le RSA en chiffre : 

26.000 allocataires du RSA socle (financé par le Conseil Général) dans la Gard.

6.500 bénéficiaire du RSA activité ( financé par l'état) dans le Gard.

8,2%. C'est donc la part de la population gardoise qui bénéficie du RSA.

+5,7% de bénéficiaires du RSA socle depuis juin 2010.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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