NÎMES : Jean-Paul Fournier et son équipe tractent pour dire non au vote des étrangers
Ce vendredi matin, Jean-Paul Fournier, sénateur maire de Nîmes, a réuni son équipe à la brasserie Le Pantel sur l’avenue Jean Jaurès pour marquer son opposition à la proposition de François Hollande de donner le droit de vote aux étrangers non communautaires aux élections locales. « On se mobilise aujourd’hui sur le marché Jean-Jaurès, demain sur la place de l’Horloge et dimanche aux Halles », détaille l’élu avant d’expliquer le pourquoi de son désaccord avec cette proposition du président de la République : « A mes yeux, le droit de vote des étrangers est indissociable de la citoyenneté. Et puis, il faut faire preuve de réciprocité. Les français, eux, ne votent pas à l’étranger. La gauche a encore fait un coup médiatique pour se faire élire. Ça fait depuis Jospin qu’on nous parle de ça, c’est un serpent de mer. Soit on fait un référendum, soit on abandonne ce projet. Même Manuel Valls est contre ». A ses côtés, son soutien Richard Flandin intervient : « Et puis franchement, il n’y a pas d’autres problèmes en ce moment que de se soucier du droit de vote des étrangers ou du mariage homosexuel ? La gauche pourrait se battre pour les entreprises en difficulté ou les gens qui souffrent ».
C’est sur ces mots que l’équipe UMP se rend sur le marché Jean Jaurès pour se confronter à la réalité. Et les échanges vont être savoureux. Un retraité s’adresse à Julien Plantier, responsable du comité UMP de Nîmes : « Vous êtes marrant avec votre tract. Il faut savoir qui les a fait venir les étrangers ». Le jeune militant répond : « C’était sous Mitterrand pour la plupart ». Le retraité s’emporte : « Et avant ? Vous croyez qu’il n’y en a pas eu ? Je connais un peu mon Histoire. Tous les présidents ont fait des promesses qu’ils n’ont jamais tenu ». L’homme s’en va. Ça commence bien !
Au tour de Jean-Paul Fournier. Un dame s’approche, prend le tract distribué par le maire, mais semble davantage préoccupée par un autre sujet : « Gardez-nous le TCSP ! », lui demande-t-elle. Un autre homme aborde le maire pour lui parler du marché du Chemin-Bas d’Avignon. Dans le défilé, on trouve aussi des partisans : essentiellement des personnes âgées, la majorité des personnes présentes sur ce marché ce jeudi matin. « On est en France », lance une vieille dame. Une femme d’une quarantaine d’années qui passe par là est étonnée : « Quand j’ai vu le tract, j’ai cru que c’était un coup du Front National jusqu’à ce que je vois le maire. Ça m’a un peu choqué ».
C’est vrai que ce vendredi matin, sous l’épais brouillard qui recouvrait Nîmes, les discussions étaient parfois aussi brumeuses que le temps. Comme ce couple d’amis qui ne se « sent plus en France dans certains quartiers de Nîmes ». On vous laisse imaginer leur réaction quand on leur parle du droit de vote des étrangers…
Tony Duret
tony.duret@objectifgard.com
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