En campagne pour arracher la présidence de l'UMP à son principal concurrent François Fillon, Jean-François Copé, l'actuel secrétaire général du parti, a su susciter l'intérêt du plus grand nombre, mais pas forcément pour de bonnes raisons. Depuis vendredi dernier (5 octobre), date d'un meeting à Draguignan dans le Var, on ne cesse de parler de lui et de cette phrase qui, sans détour, prenaient pour cible certains musulmans : «Il est des quartiers où je peux comprendre l'exaspération de certains de nos compatriotes, pères ou mères de famille rentrant du travail le soit et apprenant que leur fils s'est fait arracher son pain au chocolat à la sortie du collège par des voyous qui lui expliquent qu'on ne mange pas pendant le ramadan.»

Une phrase qui a provoqué la colère et l'indignation du Nîmois Abdallah Zekri, président de l'Observatoire national contre l'islamophobie au CFCM. À tel point, qu'il a décidé de porter plainte contre Jean-François Copé pour diffamation. "M. Copé porte atteinte à la dignité des Français musulmans et donc une atteinte aux valeurs républicaines, que sont : la liberté, l’égalité et la fraternité, a-t-il précisé à nos confrères du Midi Libre. [...] Au moment où enfin tout doit être fait pour unir les Français afin que rien ne puisse les diviser pour mieux appréhender les événements décisifs et les faits nouveaux qui se font jour dans la vie politique nationale et internationale, M. Copé nous conte" l’histoire d’un pain au chocolat volé "pour conserver son poste. Pour concourir aux prochaines élections présidentielles de 2017, il n’hésite pas à déclencher des polémiques violentes et stériles en stigmatisant une partie importante de Français au prétexte qu’ils sont musulmans..."

S.Ma