ALÈS : Un chèque pour les entreprises victimes de la tornade
La CCI d'Alès et le Conseil général du Gard ont remis ce matin des chèques, d'un total de 72.000 euros, à 16 entreprises victimes de la tornade de 2011. Une somme dérisoire au regard des 3 millions de dégâts, mais "lorsque vous êtes en train de vous noyer, vous ne regardez pas si la bouée de sauvetage est petite ou grosse".
"Nous ne pouvons pas éteindre le mal qui a été fait… Mais c'est mieux que rien", introduit Francis Cabanat, président de la CCI d'Alès. Ce matin, une quinzaine de chefs d'entreprises d'Anduze et de Généragues étaient réunis à la CCI ( Chambre du Commerce et de l'Industrie) pour la remise d'un chèque. "C'est un plaisir… Enfin, je ne sais pas si l'on peut le dire ça comme ça", rajoute Francis Cabanat. Puisque ces patrons ont en commun d'avoir été victimes de la tornade survenue au cours de la nuit du 3 au 4 novembre 2011.
Une catastrophe climatique qui a causé pour 3 millions d'euros de dégâts et touché un vingtaine d'entreprises. "Quand on voit les campings détruits, les panneaux photovoltaïques des menuiseries qui ont voltigé… Ca marque les esprits", témoigne Denis Bouad, vice-président du Conseil général.
"Une solidarité sans faille".
Suite à la catastrophe, le Conseil général, sollicité par la CCI d'Alès ont décidé d'apporter une aide financière aux sinistrés. " Il nous sont venus vers nous et nous ont demandé si nous n'avions besoin de rien", explique Sandrine Widehem, propriétaire du camping le Castel Rose. Via "des crédits" dont la collectivité disposait (62.000), et des aides du Fonds Consulaire National d'Intervention pour les Catastrophe (10.000), géré par la CCI de France, une enveloppe de 72.000 euros a pu être allouée aux structures les plus touchées.
Une aide bien précieuse pour Sandrine qui s'est endettée à hauteur de plus de 300.000 euros pour reconstruire son camping. "Ce n'est pas grand chose, mais c'est toujours cela (…) Notre assureur nous a remboursé que 160.000 euros sur les 500.000 euros de dégâts car nous n'étions pas assurés contre les tornades, mais contre les inondations", rajoute la propriétaire.
Cette catastrophe a démontré que les Gardois avaient "le sens du bien commun", "de la solidarité", assure le maire de Générargues, Frédéric Touzellier. Le Conseil général a assuré que l'initiative se pérennisera, si le département rencontre d'autres catastrophes. Une initiatique "qui ne relève pas de notre compétence première", martèle Denis Bouad. Et de rajouter qu'une nouvelle catastrophe n'était pas "imprévisible" : "vous avez vu ce qu'il s'est passé à Marseille ces derniers jours".
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
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