Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 18.10.2012 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 300 fois

NÎMES : Taxe d'habitation, la douloureuse est arrivée !

Immeuble, quartier de Valdegour

Immeuble, quartier de Valdegour

Qu'est-ce que la taxe d'habitation? Comment est-elle calculée et à quoi sert-elle ? Objectifgard vous dit tout sur cette "douloureuse", qui,  particulièrement salée à Nîmes, est capable de vous gâcher un week-end ! 

De quoi s'agit-il ? 

"La taxe d'habitation fait partie des 3 impôts locaux perçus par la ville, avec celle du bâti et du non bâti", explique Alain Fabre-Pujol, conseiller EELV et ancien 1er adjoint au maire de Nîmes de 1995 à 2001. Principales recettes de la mairie, elles servent à financer ses grands projets, comme par exemple le TSCP ou les grands travaux lancés par la municipalité !

Rappelons que les ménages les moins aisés, avec peu de ressources, "sont exonérés de cet impôt", précise l'élu local.

Comment est-elle calculée ?

C'est ici où les choses se corsent… "Ce sont les services de l'Etat, par le biais du Trésor Public, qui établissent une base de calcul. Ils prennent en compte la superficie de votre lieu de résidence. Et le quartier dans lequel vous habitez grâce à un zonage… établi en 1967 ! Ce qui est totalement obsolète", s'indigne Alain Fabre-Pujol. Avant d'éclaircir : "cela signifie que le quartier La Fontaine et celui de Valdegour ont les mêmes taux d'imposition". Ce plan de zonage ne prend donc pas en compte les nouvelles infrastructures type bus, implantation d'école ou de magasins qui font grimper la valeur des appartements et maisons.

"Par la suite, la Conseil municipal fixe des taux de la taxe d'habitation et les module. Les taux n'ont pas été touchés depuis 2001", affirme Alain Fabre-Pujol. La taxe d'habitation a peu varié. La municipalité n'a pas tenu compte de l'inflation, cette augmentation des prix qui pèse sur le budget des ménages. Et les impôts locaux nîmois comptent parmi les plus chers de France.   

 

Impôts nîmois, la facture est salée !  

"Un foyer nîmois paie 3 fois plus de taxes qu'un foyer parisien", tel était le résultat d'une enquête de l'IFOP, reprise par le conseil municipal. La faute à qui ? Au soleil ? Aux Arènes ? Non…  "Au maire Bousquet qui s'est lancé dans une série d'investissements mal maitrisés".

Remontons dans le temps… 1983, le maire UDF, Jean Bousquet arrive au pouvoir. Un premier mandat sans grande accroche, si ce n'est les inondations de 1989. "Cela a demandé de grands investissements dans les travaux :  réparation de voiries, rénovation de bâtiments, des réseaux d'eau et d'électricité". "Mais il a aussi mené de front de grands projets qui n'étaient pas nécessaires et coûteux, comme Carré d'Art ou le Stade des Costières.". Résultat : une dette d'1,4 milliards de francs et une augmentation explosive des impôts pour faire rentrer des recettes dans les caisses de la ville.

Aujourd'hui la ville de Nîmes est presque toujours aussi endettée : 210.000 millions d'euros pour un peu plus de 140.000 habitants. Joint par téléphone, la mairie n'a pas donné suite à notre demande d'interview à ce sujet. "Il faut trouver un compromis politique pour arbitrer les dépenses et les rentrées d'argent. Mais surtout, il faut que le zonage soit revu, il pourrait d'ailleurs être établit par les villes qui connaissent leur territoire et participent à leur aménagement", conclut Alain Fabre-Pujol. Voilà donc un autre pain sur la planche de François Hollande.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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