Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 19.10.2012 - abdel-samari - 9 min  - vu 212 fois

NÎMES : 11ème fête du cinéma d'animation, du 20 octobre au 07 novembre 2012

Du Samedi 20 Octobre 2012 au Mercredi 07 Novembre 2012 sur le réseau des bibliothèques de Nîmes, rendez-vous à la 11e Fête du cinéma d’animation.

Rendez-vous annuel d’ampleur nationale, la Fête du cinéma d’animation est orchestrée par, l’AFCA, Association Française du Cinéma d’Animation qui assure depuis 1971 la promotion du cinéma d’animation d’auteur.

Comme 300 autres lieux en France, chaque mois d’octobre, Carré d’Art et son réseau de bibliothèques sont au rendez-vous.

Pour cette édition, le Japon et sa richesse dans le domaine de l’image animée sont mis à l’honneur par une conférence, des ateliers et des projections.

www.objectifgard.com vous propose de découvrir le programme complet :

Conférence

Mardi 23 octobre - 19h 30 : « Pour une découverte du cinéma japonais d’animation » par d’Ilan Nguyên

Carré d’Art bibliothèque Salle de conférences (-1)

A partir de 16 ans - accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles

De ses origines à nos jours, le film d’animation japonais a pu susciter rejets et malentendus, et reste aujourd'hui encore sujet à un certain nombre de raccourcis et d’a priori, tour à tour détracteurs ou encenseurs. A travers un survol illustré d'extraits de films, ce panorama vise à dévoiler diverses facettes méconnues de cette création nationale et à en brosser une vue d'ensemble nuancée, au cours des temps.

Ilan Nguyên : Traducteur-interprète japonais-français et critique indépendant, il a suivi à l'INALCO à Paris l'enseignement de japonais du professeur Jean-Jacques Origas. Il étudie l'histoire et l'esthétique du film d'animation et de la bande dessinée au Japon. Il enseigne depuis 2009 au département "cinéma d'animation" de l'Université des arts de Tôkyô.

Principaux sous-titrages de films : Nos voisins les Yamada, Souvenirs goutte à goutte de Takahata, Le Mont Chef, Le Vieux crocodile de Yamamura, Le Livre du mort de Kawamoto.

Principales traductions de BD : Nausicaä de la vallée du Vent de Miyazaki, Le Sauveteur, Le Chien Blanco deTaniguchi.

Projections

Samedi 20 octobre 16h : L’Oiseau bonheur

Carré d’Art bibliothèque Salle de conférences (-1)

De Seiji Arihara, 1994, 28 min + 26 min

Tout public à partir de 6 ans - accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles.

Tomoko, petite Japonaise, visite Hiroshima, son professeur lui a en effet demandé de faire un exposé sur l’événement terrible qui s’est produit dans cette ville. Elle y découvre la statue de l’Oiseau Bonheur, dédiée aux enfants. Soudain, cette statue représentant un oiseau accompagné d’une fillette s’anime. Cette petite fille mystérieuse, Sadako, raconte alors à Tomoko son histoire, celle d’une enfant à Hiroshima après la guerre. Ce film parle de rédemption et d’espoir. Comment guérir le traumatisme de tout un peuple ? En en parlant, en expliquant et en transmettant aux générations futures.

Suivi de 4 courts métrages d’animation : 1,2,3, Coco, Voir le monde, Une famille pour Maria et Le tournoi.

Le réalisateur : Seiji Arihara

Passionné de dessin, il choisit tout naturellement la voie de l’animation, et se lance, au sein de A Productions (aujourd’hui Shin A Dôga, qui a formé, entre autres, Hayao Miyazaki) en tant qu’animateur sur des séries comme L’étoile des géants, Jeanne et Serge ou Daraemon, dessin animé phare de l’entreprise. Il quitte A Productions pour Mushi Productions. Il y devient directeur de l’animation sur Le jour où Tokyo a brûlé et continue comme animateur sur des séries, dont Les aventures de Nils. Il réalise des dessins animés pour les télévisions étrangères, et écrit articles et livres sur l’animation. Très vite, il réalise longs et moyens métrages. Beaucoup traitent de la guerre ou de sujets sociaux, comme L’oiseau bonheur (sur Hiroshima), Il pleut des flammes (sur la seconde guerre mondiale) : l’animation est pour lui un support pédagogique à l’adresse des enfants. Toujours dans une volonté éducative et soucieux d’amener l’animation à la portée de tout le monde, il a créé une association qui a pour but la construction d’un musée de l’animation. Pour Seiji Arihara, l’animation est un art, mais surtout un artisanat.

Mercredi 24 octobre 18h30 : Mind Game

Carré d’Art bibliothèque Salle de conférences (-1)

De Masaaki Yuasa d’après Robin Nishi, 2004, 103 min, version originale japonaise, sous-titrée en français.

Projection en présence de Ilan Nguyên

A partir de 16 ans - accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles

Sorti, et passé inaperçu, en 2004, ce magnifique film d'animation japonais mêle dessins et prises de vues réelles. Il est le fruit d'un fabuleux travail d'animation et d’un déluge d'ingéniosités plastiques et de trouvailles narratives. Loin de tout académisme, manga picaresque et décalé, conte initiatique à la Jodorowsky, ou version sous acide d'un récit biblique, celui de Jonasavalé par la baleine. Produit par le très exigeant Studio 4 °C (Amer béton, Geniusparty). Une fable métaphysique trépidante à (re)voir absolument. Stéphane Jarno – Télérama

Un ovni. Avec Mind Game, l'expression n'a rien de galvaudé. Voici un film d'animation japonais que personne, ou presque, n'a vu, mais dont la réputation ne cesse de grandir depuis sa sortie, en 2004.

Un long métrage qui kidnappe le spectateur, l'enferme dans une centrifugeuse visuelle et le relâche deux heures plus tard, chancelant, ravi et un rien «transformé »... Adapté fidèlement du manga éponyme, le film suit pas à pas Nishi, un jeune homme ligoté par le qu'en-dira-t-on, la peur du ridicule et la timidité. Amoureux de la belle Myon, mais incapable de lui déclarer sa flamme, il la laisse partir dans d'autres bras et meurt peu après de manière particulièrement lamentable. A partir de là, l'histoire s'emballe, prend des allures de solo de batterie : trépidant, hypnotique, fluide et cependant inénarrable ! Sachez seulement que Nishi rencontre Dieu, l'affronte à la course, arrache son retour sur terre, se fait avaler par une baleine et découvre dans ses entrailles que le bonheur n'est finalement qu'une question de point de vue... Fable métaphysique, conte existentialiste, hymne à la liberté, Mind Game est tout cela et plus encore : une aventure visuelle et musicale où une bande d'allumés a laissé libre cours à son ébouriffante créativité. Devant ce torrent en Technicolor, où les personnages vont et viennent dans le temps, on peut faire le gros dos, comme le public japonais qui a préféré les superproductions plus « classiques » sorties au même moment - Ghost in the shell 2, Le Château ambulant ou Steamboy. Mais on peut aussi se laisser emporter comme un bouchon par ce film venu d'ailleurs.

Le réalisateur : Masaaki Yuasa

Il s'intéresse dès son plus jeune âge à l'animation mais ce n'est qu’après avoir vu Le château de Cagliostro de Hayao Miyazaki, alors qu'il est au collège, qu'il envisage une carrière dans l'animation.

Après avoir suivi des études d'art, il intègre le studio d'animation Ajiadō, Il travaille alors sur de nombreuses séries pour enfants très populaire dont notamment les films Doraemon et surtout sur la série Crayon Shin Chan, où son travail est particulièrement apprécié. Puis il travaille sur des œuvres plus expérimentale notamment sur Noiseman Sound Insect de Kōji Morimoto. Après avoir réalisé deux courts métrage, il participe au très remarqué Nekojiru-sō réalisé par Tatsuo Sato. En 2004, il réalise son premier film, Mind Game, au sein des studios Studio 4°C. Le film est très particulier par la technicité et la diversité de son animation ainsi que de par son design qualifié de rough. En 2007, il participe à l'omnibus Genius Party qui rassemble des grands noms de l'animation japonaise actuelle comme Shoji Kawamori, Shinichiro Watanabe, Mahiro Maeda ou Kōji Morimoto. Il réalise également deux séries pour les studios Madhouse : Kemonozume en 2006 et Kaiba en 2008, puis The Tatami Galaxy en 2010.

Mercredi 31 octobre 14h30 : 8 courts- métrages d’animation d’Osamu Tezuka ,127 min

Carré d’Art bibliothèque Salle de conférences (-1)

Tout public à partir de 6 ans - accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles.

Petits chefs-d’œuvre poétiques et écologiques réalisés par un maître et précurseur de l’animation japonaise.

La légende de la forêt, 1988, 30 min. La forêt est menacée de destruction. La sirène, 1964, 8 min. La passion d’un pêcheur et d’une sirène. La goutte, 1965, 4 min. Un marin en perdition meurt de soif sur un bateau. Le film cassé, 1985, 6 min. Les personnages quittent l’écran pour une balade. Le saut, 1984, 6 min. Un personnage ne s’arrête plus de bondir. Histoires du coin de la rue, 1962, 36 min Des objets prennent vie. Tableaux d’une exposition, 1966, 37 min. Les tableaux s’animent. Autoportrait, 1988, 13 sc. Le visage de Tezuka comme dans un scopitone.

Le réalisateur : Osamu Tezuka

La légende dit que c'est par le film Bambi - qu'il aurait vu plus de 80 fois - que Osamu Tezuka découvre sa vocation. Il publie à l'âge de dix-huit ans ses premiers mangas, lors de ses études de médecine. On retrouve des traces de cette formation dans son œuvre, notamment dans la série Blackjack, qui met en scène un chirurgien exerçant dans l'illégalité. C'est son manga La nouvelle ile au trésor qui lui apporte le succès. S'ensuivent plus de 700 œuvres originales, abordant tous les styles, ses domaines de prédilection demeurant par contre la science-fiction et les mondes fantastiques. Il se tourne à la fin de sa vie vers les mangas pour adultes avec des titres comme L'histoire des 3 Adolf, Ayako ou Barbara, qui s'inscrivent dans une tendance plus littéraire et plus noire. Le style de dessin de Tezuka est reconnaissable par ses traits clairs, ses images simples ou encore son découpage cinématographique, sans oublier son sens de l'humour, omniprésent. C'est lui qui a introduit les grands yeux toons dans la bd japonaise, et son manga Astro Boy a été adapté à la télévision par Walt Disney qui voyait cependant l'œuvre comme une menace à son industrie. Osamu Tezuka est sans conteste le maître du manga moderne.

Mercredi 7 novembre 14h30 : Goshu le violoncelliste

Carré d’Art bibliothèque Salle de conférences (-1)

De Isao Takahata, 2001, 62 min

Tout public à partir de 6 ans - accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles.

Goshu, jeune violoncelliste maladroit au sein d’un petit orchestre municipal, est la cible des réprimandes du chef d’orchestre. Il travaille beaucoup pour apprendre l’œuvre de Beethoven. Une nuit, alors qu’il répète, des animaux font leur apparition et, chacun leur tour, lui disent comment il faut jouer les œuvres du maître et comment les sons doivent être reproduits. Dans une ambiance poétique et lyrique, le jeune Goshu réapprend la musique. Une belle animation, des décors peints à la main, un film sur lequel Takahata a travaillé cinq ans.

Le réalisateur : Isao Takahata

Diplômé de littérature, il change de voie lorsqu'il découvre, à travers Le roi et l'oiseau de Paul Grimault, les possibilités visuelles et formelles offertes par l'animation. Il rentre alors au studio d'animation de la Tôei, qui monte des longs métrages pour le cinéma. Il y travaille comme assistant metteur en scène et rencontre Yasuo Otsuka, mais surtout Hayao Miyazaki, avec qui il noue une amitié amenée à durer. Isao Takahata commence par réaliser des épisodes de série télé puis Otsuka le choisit pour mettre en scène son premier long métrage, Horus, prince du soleil. Il quitte ensuite la Tôei avec Miyazaki et les deux amis collaborent à des séries telles que Lupin III et Heidi. Entre séries et court métrages, la carrière d'Isao Takahata progresse, toujours étroitement liée à celle de Miyazaki. En 1988, Isao Takahata réalise son premier long métrage au studio Ghibli, Le Tombeau des lucioles, premier chef d'oeuvre d'une belle série - Souvenirs goutte à goutte, Pompoko, Mes voisins les Yamada. Isao Takahata s'est aussi essayé à la production et a produit avec succès deux œuvres de Miyazaki, Nausicaä de la vallée du vent et Laputa, le château dans le ciel, deux films étroitement liés à la création du studio Ghibli. Figure du film d'animation japonais, Isao Takahata a largement contribué à faire de ce genre un genre majeur, avec des films de qualité aux thèmes variés qui s'adressent à tous.

Samedi 20 octobre- 14h 30 : Les enfants font leur cinéma

Carré d’Art bibliothèque Salle de conférences (-1)

Sixième édition de ce rendez-vous. A Nîmes et alentours, des élèves, dans leurs écoles, étudient bien sûr mais ont aussi eu la chance de participer à la réalisation d’un petit film d’animation. En classe, tantôt scénaristes, décorateurs, animateurs, bruiteurs ils ont donné vie à des mini chefs-d’œuvre, vous serez surpris en les découvrant sur grand écran.

Public : pour tous - accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles

Ateliers

Samedi 27 octobre de 10h à 12h et de 14h à 17h : Atelier de découverte du cinéma d’animation en famille

Carré d’Art bibliothèque Auditorium (-1)

Avec le réalisateur Lionel Marchand

Une journée familiale de réalisation ... et d’imagination autour de la poésie japonaise. En utilisant le sable, les ombres ou le papier, chaque participant découvrira les mécanismes de l’image animée par le biais de la création d’un film d’animation en se laissant porter par les plus célèbres Haïkus* japonais.

Ouvert aux enfants à partir de 8 ans accompagnés d’un adulte, accès gratuit sur inscription. Places limitées, attention 2 inscriptions maximum par famille !

* Un Haïku est un petit poème de 3 vers, donc très court, d’origine japonaise qui respecte des règles très strictes de construction Une fleur tombée Remonte à sa branche Non, c’est un papillon ! Moritake

Lundi 29 et mardi 30 octobre de 9h30 à 12h et de 14h à 16h30 : Atelier de découverte du cinéma d’animation Avec le réalisateur Eric Vanz de Godoy

Bibliothèque Jean Paulhan

Ouvert aux enfants à partir de 8 ans accès gratuit sur inscription auprès de la bibliothèque 04 66 02 12 97

C'est comme une déclaration d'amour au Japon, à ce qu'il a d'étrange, de beau, d'effrayant. Avec l'intention de partager une part de poésie et d'interrogation générée par la rencontre avec ce pays. Ce Japon imaginaire sera raconté grâce à des couleurs multiples, des papiers, de la colle, des ciseaux et... le Cinéma d'Animation Une construction en trois étapes : Découverte de l'univers et de la technique du Cinéma d'Animation, Création de personnages et de décors d'un Japon imaginaire et Mise en scène et tournage image par image.

Expositions

- Clamp, les reines du manga

Exposition proposée par le Festival international de la BD d’Angoulême. du 23 octobre 2012 au 5 janvier 2013

Bibliothèque Carré d’Art - Salle Soleil Noir (-1)

- Shigeru Mizuki, l’ambassadeur des yôkaï

du 23 octobre au 17 novembre

Bibliothèque Carré d’Art Espace Jeunesse (+1) et Atrium (-1) et Médiathèque Marc Bernard

Ateliers

Mardi 30 octobre 14h : Atelier manga

avec Jean Christophe Almodovar

Carré d’Art bibliothèque

Sur inscription à la bibliothèque jeunesse ou au 04 66 76 35 07

Samedi 17 Novembre de 14h à 18h : Atelier autour de la narration manga

avec Raf

Carré d’Art bibliothèque Plateau adultes (entresol)

Renseignements : 04 66 76 35 36 ou 35 02

Toutes les sorties du week-end du 20 et 21 octobre 2012 dans le Gard ICI

Abdel Samari

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