Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 23.10.2012 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 358 fois

PARTI RADICAL Pour Olivier Malige, "l'UDI n'a pas été créée pour prendre des adhérents à l'UMP"

L'UDI (Union des Démocrates et Indépendants) vient de faire son entrée sur l'échiquier politique français... Impulsée par Jean-Louis Borloo, l'ancien ministre de l'écologie veut hisser cette formation au rang de "premier parti politique de France". Un  nouveau challenge qui n'est pas à l'abri "du flop", à l'image de l'ARES : cet ancien rassemblement fondé en juin dernier par... J-L.Borloo et H.Morin ! Objectifgard est allé interroger Olivier Malige, le responsable du Parti radical dans le Gard. 

Objectifgard : Jean-Louis Borloo a lancé dimanche, avec notamment Hervè Morin, l'UDI. De quoi s'agit-il? 

Olivier Malige : C'est une confédération de partis centristes et indépendants. Chaque structure qui intègre l'UDI conserve sa personnalité, ses idées. On appelle tous les partis à s'y inscrire pour définir et établir un projet autour des idées écologistes et humanistes.

O.G : Concernant le Gard, quel va être votre rôle au sein de ce nouveau parti ? 

O.M : Pour l'instant on ne sait pas vraiment... On va mettre en place une commission locale pour structurer tous les partis.

O.G : Jean-Louis Borloo a appelé à créer "l'UDF du XXIème siècle"... Il aimerait sans doute connaitre le même sort que Valéry Giscard d'Estaing ?     

O.M : Pour l'instant on pense au projet. Hervé Morin, président du conseil national, donnera son orientation. Et puis, vous savez avant 2017, il y a les élections municipales et régionales...

O.G : Avec l'UDI, vous nous refaites en quelque sorte "le coup"! Vous avez déjà tenté de vous fédérer en juin dernier en créant l'ARES… Qui a fait un lamentable flop ! Qu'est-ce qui est différent cette fois ? 

O.M : Là on ne refuse personne ! (Rires) Nous appelons tous ceux qui veulent travailler pour créer une mouvance en adhérant à l'UDI.  Vous pouvez adhérer au projet, sans pour autant adhérer à l'UDI.

Hervé Morin, président du Nouveau Centre.
Hervé Morin, président du Nouveau Centre.
Hervé Morin, président du Nouveau Centre.

O.G : A l'époque, des membres de l'ARES, dont Jean-Marie Bockel de la gauche moderne qui fait aujourd'hui aussi parti de l'UDI, avaient exprimé leur désolation face aux "chicayas" entre le patron des radicaux et celui du Nouveau centre"... La réconciliation a été si rapide ?

O.M : Oui... Aujourd'hui, chacun a mis ses égaux de côté !

O.G : Ca semble difficile à croire… Quel a été l'élément déclencheur ? Le fait d'être dans l'opposition ? Est-ce que comme Marine Le Pen, vous aspirez à être "le premier parti d'opposition" ?

O.M : Oui, tout à fait. Mais vous savez, l'opposition on le n'a jamais vraiment quitté…

O.G : Pardon ? Jean-Louis Borloo et Hervè Morin ont quand même fait parti du gouvernement Sarkozy… C'est une drôle de façon de concevoir l'opposion ! 

O.M : Oui… Mais, ce n'est pas parce que l'on fait parti d'un gouvernement qu'on ne peut pas avoir des idées qui divergent.

O.G : Ce matin, Yvan Lachaud, adjoint au maire de Nîmes, a déclaré, dans une interview à Midi Libre : "A Paris, on pense que si Copé est élu, un grand nombre de parlementaires rejoindront l'UDI et c'est aussi mon avis".  Est-ce que c'est aussi votre avis ?

O.M : C'est vrai. Certains militants ne sont pas en accord avec la droitisation du secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé. Mais il n'y a pas de tactique ou de calcul politique. L'UDI n'a pas été créé pour prendre des adhérents à l'UMP. Nous voulons créer un projet propre et singulier.

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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