Plus 30cts sur les paquets de cigarettes et plus 60cts sur le tabac à rouler, tel est l'un des articles du projet de loi voté hier à l'Assemblée nationale. Un article qui a fait hurler les buralistes qui au début de ce mois d'octobre avaient déjà dû changer leurs étiquettes avec un prix à la hausse de 6,5%. "S'en est trop, commente Ghislaine Mazoyer, présidente de la Chambre Syndicale des Buralistes du Gard contactée en direct du Congrès national des buralistes de France. Nous ne sommes pas contre les augmentations, nous savons que le tabac est un réel fléau de santé publique. Mais avant d'augmenter les prix du tabac, il serait judicieux de s'occuper des marchés de la contrebande et de la contrefaçon qui ne cessent de progresser. Il faut savoir que 21% du tabac vendu en France vient de ce marché parallèle." Une véritable concurrence pour les buralistes et notamment ceux qui sont installés sur des zones frontalières. "Entre 2003 et 2008, 5 000 débits de tabac ont fermé en France. Les 6% d'augmentation du mois d'octobre, nous ne les retrouvons pas dans nos caisses, c'est le marché parallèle qui en profite."

Ainsi, les buralistes prévoient de se mobiliser très prochainement afin de faire pression sur le Gouvernement et obtenir le gel du prix du tabac "jusqu'à ce que le réseau des buralistes se retrouve à l'équilibre financièrement. Et s'il le faut, nous retournerons dans la rue comme en 2003" promet la présidente.

Stéphanie MARIN

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