GARD : chômeurs et familles, touchés de plein fouet par la pauvreté
Le Secours catholique publie aujourd'hui son rapport annuel sur la pauvreté à l'échelle nationale. Dans le Gard, l'association tire la sonnette d'alarme sur l'augmentation de la précarité des chômeurs de longue durée et des familles monoparentales.
Cette année, le rapport du Secours catholique, publié ce jeudi, est de grande ampleur. S'étalant sur une période de 10 ans, l'association entend ainsi établir un bilan de la pauvreté en France… Qui ne cesse de croître ! Les familles, monoparentales ou non, sont touchées de plein fouet par le fléau de précarité. Selon l'association, la pauvreté des familles représente aujourd'hui 53% des personnes rencontrées par les bénévoles du Secours catholique, contre 47% en 2001. Le Gard ne fait pas exception !
Eric Thimel, délégué du diocèse du Gard a remarqué une recrudescence, parmis les 4000 personnes que l'association accueille dans ses locaux, "de chômeurs de longue durée, en fin de droits". "C'est le témoignage de l'impact de la crise économique", explique le délégué, qui rajoute : "par exemple nous avons des personnes du Vigan, qui ont été licenciées de l'entreprise Well". Pour rappel, dans notre département, le chômage a augmenté de 10% sur un an, précise Eric Thimel.
" Il y a, plus qu'ailleurs, un nombre important de familles monoparentales touchées par la précarité. Mais cela a toujours été le cas", précise Eric Thimel. "Le Gard est un lieu d'accueil des migrations des autres départements français. Souvent, un couple avec des enfants viennent s'installer ici. Et lorsqu'il y a une séparation, bien souvent la femme se retrouve avec les enfants, sans famille ou réseau amical".
Augmentation des dépenses
"Il y a deux ans, le Secours catholique a fait une enquête. Un fois les dépenses incontournables payées ( loyers, charges, nouveaux moyens de communication), il ne reste plus rien pour faire face au moindre accident de la vie, comme une voiture à réparer ou des soins dentaires", poursuit Eric Thimel.
Concernant les solutions, le Secours catholique nationale préconise notamment "la revalorisation des minimas sociaux" et "la création d'une allocation pour les jeunes de moins de 25 ans". Mais comment financer de telles mesures en période de diète budgétaire ? "Il faudrait que les 40% des plus riches prennent en compte 10% des plus pauvres… C'est la solidarité nationale", conclut Eric Thimel.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
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