Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 12.11.2012 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 166 fois

BAGNOLS-SUR-CÈZE : Un marché pour aider les "hommes intègres"

Ce week-end, dans le cadre de la 21ème édition du festival l'Afrique à Bagnols, l'association Le peuple Solidaire a organisé un "grand marché africain" pour financer des actions en direction des burkinabés… Ces "hommes intègres", chers au révolutionnaire Thomas Sankara.

Ambiance chaleureuse hier après-midi au centre culturel Léo-Lagrange de Bagnols-sur-Cèze… Les Gardois n'ont pas raté le traditionnel rendez-vous du "marché africain", qui s'organise depuis la création de l'incontournable festival africain de la ville. Cette année, la 21ème édition a mis à l'honneur le Maghreb. Un client d'oeil lancé au 50ème anniversaire des accords d'Evian qui ont entériné l'indépendance de l'Algérie en 1962.

Dans le marché, peu de personnes sont d'origine africaine. Ce sont surtout des militants associatifs qui veulent oeuvrer pour le redressement du continent noir.  "Avec l'argent que nous récoltons, nous finançons des projets d'acheminement d'eau, de soutien scolaire, mais aussi de maraîchage pour les femmes au Burkina Faso", explique Annette Hermmar, membre de l'association. Le Burkina Faso, le "pays des hommes intègres", comme l'a baptisé le malheureux père de l'indépendance Thomas Sankara, connait de grandes difficultés économiques. Classé au 181ème rang sur les 187 du dernier classement de l’indice de développement humain (IDH), l'ancienne colonie française est aussi l'un des pays les plus corrompus du monde : 38ème pays sur 110, selon l’institut Transparency International.

Dans les couloirs du centre culturel, des couleurs vivent se dégagent des multiples stands : bijoux Touaregs, poteries, instruments de musique... Ce sont surtout les wax ou batiks, ces tissus colorés servant à la confection de pagnes ou de robes, qui illuminent la pièce. A l'entrée, des petites tables en plastique sont installées. Elles permettent aux visiteurs de s'installer et de se restaurer en goûtant aux mets exotiques... Comme ces succulents macrouds !

Philippe, commerçant, est un habitué du salon et un passionné d'Afrique. Après la chute de l'activité touristique au Mali, ce dernier s'est reconverti dans le commerce : "j'achète des produits aux africains et je les revend ici. Je travaille beaucoup avec le Mali", nous confie le commerçant. Avant de rajouter : "je paie un emplacement à l'association, mais les bénéfices de mes ventes me reviennent". Parmi les différentes pièces qu'il propose, Phillipe affectionne particulièrement les masques Dogon du Mali ou les masques Kanaga.

"Les masques sont beaucoup utilisés lors des danses, comme celle du deuil", explique-t-il. Près de lui, son associé explique "les maliens ont une cosmogonie particulière", une façon de voir la vie différemment… "Ce marché est aussi une bonne occasion de partager la culture au-delà de la Méditerranée et du Sahara… C'est un vrai moment de convivialité", fait valoir Annette Hemmar.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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