Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 21.11.2012 - stephanie-marin - 2 min  - vu 340 fois

COUAC Le projet de carrière à Saint-Laurent-la-Vernède peut-il avoir un avenir ?

Lundi 5 novembre, le collectif mené par Alain Bruguier manifestait sur le site du projet de carrière. Photo DR/

Ce projet de carrière d’extraction de calcaire à Saint-Laurent-la-Vernède est dans les cartons de la société Guintoli depuis plus de deux ans. Un projet d'une étendue de 27 hectares qui requiert une attention toute particulière d'un collectif mené par Alain Bruguier, président de l'Association de Défense des Vallées de la Tave et de la Veyre.

Au lendemain de la clôture de l'enquête publique concernant le défrichement des 27 hectares de bois communaux (le 5 novembre), le collectif continue de mobiliser les habitants de Saint-Laurent-la-Vernède, mais pas que : "Les communes comme Caillargues, Saint-André-d'Olérargues ou encore Pougnadoresse sont aussi concernées par ce dossier, affirme Alain Bruguier. Nous avons d'ailleurs organisé des réunions publiques dans ces trois villages qui ont donné lieu à des délibérations municipales contre ce projet." La Bastide-d'Engras, Fontarèches,Verfeuil et Saint-Marcel-de-Careiret, auront, elles aussi, droit à leur réunion publique dans les prochains jours.

Mais pourquoi tant d'acharnement ?

Plusieurs éléments sont remis en cause. D'abord, ce projet porte sur une production d'extraction de calcaire envisagée en moyenne à 550 000 tonnes par an sur une période de 30 ans. "Une activité qui va contraindre les 23 carrières présentes sur le SCOT Uzès-Pont du Gard (production totale de 600 000 tonnes par an) a fermé leurs portes. Les répercussions sur l'emploi vont être catastrophiques" s'inquiète le président. De plus, cette production intensive va, bien entendu, nécessiter un trafic routier approchant les 2 200 camions par mois. "Cela représente 250 camions supplémentaires par jour, qui auraient à s’insérer dans la circulation actuelle. Ce qui donnerait 250 : 8 heures = 30 camions par heure, soit 1 camion toutes les 2 minutes. Il conviendrait de parler alors de flux tendus." Ce qui devrait engendrer des nuisances sonores. Ce à quoi s'ajoute la très certaine apparition de nuages de poussières, la pollution des sols. Il faudra aussi compter sur une consommation d'eau élevée pour le fonctionnement de la carrière à ciel ouvert "alors que le secteur fait partie du versant de la Cèze placé en vigilance renforcée par arrêté préfectoral." Et l'impact sur le paysage, y a-t-on pensé ? Bref, le collectif ne manque pas d'arguments. Quitte à embarrasser le maire de Saint-Laurent-la-Vernède, Joseph Guardiola, en criant sur tous les toits :  "les personnes qui ont acheté une habitation sur la commune juste après avril 2010, date à laquelle le conseil municipal délibérait en faveur de ce projet de carrière de calcaire, peuvent reprendre contact avec leurs vendeurs et demander à ce que le prix soit revu à la baisse."

Prochaine étape

Le 5 décembre prochain, le Commissaire-enquêteur remettra son rapport concernant le défrichement du site. Le Préfet du Gard, Hugues Bousiges, aura alors deux mois pour statuer. En marge de cette première enquête-publique, le lundi 5 novembre s'en est ouverte une deuxième sur la demande d'exploitation qui sera clôturée le 5 décembre. Une troisième suivra pour la demande de modification du PLU (Plan local d'urbanisme).

S.Ma

Stéphanie Marin

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