"Nous nous sentons abandonnés !" Patricia Lanboley, 44 ans, agent de production pour la société Élis à Nîmes, a du mal à cacher son désespoir. Un désespoir qui, de jour en jour, lettre après lettre sans jamais avoir de réponse, se transforme en colère. Pourquoi ? Parce que son logement, un appartement de 90 m² (pour 485€/par mois) situé au deuxième étage du Nemausus, bâtiment A, prend l'eau entraînant des dégâts considérables sur tous les murs de sa salle de bain ainsi que dans les chambres des deux fils de la locataire. Les traces de moisissure sur les murs sont le quotidien de la petite famille qui habite là depuis onze années déjà.

Alors oui, des travaux de réhabilitation ont été effectués en 2010 (achevés en mars 2011) par le bailleur social, Vaucluse Logement pour une enveloppe de 2 050 000 €. "Ces travaux n'ont pas été fait sérieusement" accuse Patricia qui par soucis de confort a refait à neuf sa salle de bain au mois d'août 2011 infestée de champignons à cause de l'humidité, photos à l'appui. Coût de l'opération : 465, 40€ dont une partie a été prise en charge par son assurance. Oui mais voilà, un peu plus d'un an après les travaux, la moisissure est revenue. Pire encore, dans les chambres de ses fils, l'eau de pluie s'infiltre par les fenêtres rongées elles aussi par l'humidité. Sans parler des compteurs qui disjonctent au moindre épisode pluvieux, le chauffage qui tourne dans le vent à cause des murs mal isolés etc. Et cela, Patricia n'est pas la seule à le vivre, mais c'est l'une des rares locataires à vouloir le faire savoir.  "Je ne sais plus quoi faire. D'après certains experts, il s'agit d'un problème d'infiltration d'eau dans les murs. J'ai beau envoyer des courriers accompagnés de photos, rien ne bouge. Et pourtant, des représentants de Vaucluse Logement sont venus constater les faits, mais depuis je n'ai plus de nouvelles, à croire que cette affaire a été classée, se désole la Nîmoise. Mon compagnon et moi sommes des smicards, nous payons notre loyer et entretenons au mieux notre logement. Tout ce que l'on demande c'est que Vaucluse Logement s'investisse autant que ce que nous nous investissons."

La rédaction d'Objectifgard.com a tenté de joindre le service communication de Vaucluse Logement dont le siège est basé à Avignon, sans succès. Laurent Burgoa, adjoint au maire de Nîmes chargé des quartiers Costières, délégué à la politique de la ville et aux centres sociaux et conseiller général du Gard, demande au bailleur social vauclusien de réagir : "C'est vrai que les travaux de réhabilitation du Nemausus n'ont finalement pas apporté que des bonnes choses. On m'a informé du sentiment des locataires au sujet de Vaucluse Logement et je souhaite organiser dès le début de l'année prochaine une table ronde pour que des solutions soient trouvées."

Stéphanie MARIN

stephanie.marin@objectifgard.com