Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 10.12.2012 - tony-duret - 2 min  - vu 171 fois

INTERVIEW : Christophe Cavard, président d’une commission d’enquête sur des affaires sensibles

Le député EELV Christophe Cavard.

Le député EELV Christophe Cavard.
Le député EELV Christophe Cavard.

Christophe Cavard, le jeune député de la sixième circonscription du Gard, va prochainement présider une commission d’enquête sur le fonctionnement de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI).

Objectif Gard : En quoi consiste cette commission d’enquête ?

Christophe Cavard : Il s’agit d’étudier le fonctionnement des services de la DCRI, qui est la fusion de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) et des Renseignements Généraux (RG), sur une succession d’affaires.

Lesquelles ?

Il y en a trois sur lesquelles on se pose des questions : l’affaire Merah, l’affaire Karachi et celle de Tarnac, le réseau d’ultra gauche.

Comment ça va se passer concrètement ?

Nous serons une équipe de 30 députés répartis à la proportionnelle. Nous allons commencer notre travail en janvier-février pour une période de six mois environ. Dans les faits, nous allons procéder à de nombreuses auditions. Les personnes entendues seront comme devant un juge car elles prêteront serment sauf qu’elles ne seront pas jugées. Le but n’est pas de faire une enquête à charge. Les personnes auditionnées, des élus, des anciens membres des services secrets, des journalistes (…) ne seront pas en accusation.

Quel est le but alors ?

C’est de faire en sorte que les erreurs du passé ne se reproduisent plus, si jamais nous découvrons qu’il y a eu des erreurs. On veut aussi s’assurer qu’il n’y a pas eu de pressions politiques qui auraient pu gêner les enquêtes sur les affaires visées.

Vous n’êtes pas spécialement connu pour être un spécialiste des affaires sensibles. Pourquoi est-ce que vous avez été choisi ?

Parce qu’avec Noël Mamère, c’est nous qui avons demandé cette commission d’enquête. On veut montrer que les écolos peuvent aussi se saisir de tels dossiers. Je le reconnais, je ne suis pas un spécialiste de ce genre de dossiers mais je vais essayer de bien m’entourer. Et puis, il y a une deuxième raison c’est que dans ma commune, à Manduel, vivent les parents d’Abdel Chennouf, l’une des victimes de Mohamed Merah. Ils souhaitaient que je prenne cette affaire à bras le corps.

C’est chose faite !

Oui et je prends cette mission très au sérieux. A la fin de la commission, on remettra un rapport aux ministres concernées ainsi qu’au Premier ministre qui jugera de la suite à donner à notre travail.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

Tony Duret

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