Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 30.12.2012 - tony-duret - 3 min  - vu 524 fois

LE PORTRAIT DU DIMANCHE : Arnolito, ce DJ nîmois qui monte en puissance

Arnolito. Photo Objectif Gard / TD

Arnolito en plein mix

Quand on voit arriver Arnolito pour la première fois, on se demande si c’est bien au DJ à qui on a demandé à parler ou au vigile. Avec une carrure qui en impose, 1,90m pour 105 kilos, ce nîmois ne passe pas inaperçu derrière ses platines. Et ce n’est pas plus mal. Au moins, on se souvient de lui. Il y a aussi une autre raison pour laquelle on se souvient facilement de cet homme de 35 ans, c’est pour son talent à mettre de l’ambiance dans une soirée. Mixer, c’est son dada, sa passion depuis toujours.

Arnolito commence à 13 ans quand il voit un copain jouer avec ses platines. C’est le déclic. Aussitôt, le jeune homme achète du matériel mais sa passion se retrouve vite tuée dans l’œuf, faute de moyens. En grandissant, Arnolito reste proche de ce milieu en se rendant régulièrement à des soirées, en chroniquant les nuits parisiennes pour radio FG. A 23 ans, il part pour Strasbourg et devient développeur de site web à son compte. Il reste en Alsace près de huit ans avant de revenir dans sa ville de toujours : Nîmes. Les hasards de la vie et les rencontres vont le propulser dans ce monde de la musique qu’il avait un peu mis de côté, par la force des choses. « A un moment de ma vie, je n’arrivais pas à m’exprimer. Il me manquait quelque chose artistiquement », confie-t-il.

Et puis, après un an passé à Nîmes, il fait une rencontre décisive : celle de Seb Genre, un DJ nîmois. « Il m’a montré un nouveau son : la minimale. C’est plus lent, il y a moins d’instruments. Je me suis dit waouh ! » Arnolito vient de trouver la musique qui lui correspondait. Généreusement, son homologue - qui pressent un fort potentiel chez Arnolito - lui prête son matériel, chose suffisamment rare dans ce milieu pour être soulignée. Du coup, le solide gaillard s’investit dans sa passion qui ne l’a finalement jamais quitté. Très vite, il est repéré : « Au début, il y a eu beaucoup de bouche à oreille. Puis, j’ai été pris en résidence à l’Entrepôt (24 boulevard de l’Amiral Courbet à Nîmes, NDLR) où je joue une à deux fois par semaine. Et maintenant, je vais dans des soirées à Nice, Marseille, Montpellier ou Toulouse. D’ailleurs, le 4 janvier prochain, je serai à la soirée du canal auditif à Toulouse. Je suis fier parce que c’est une soirée élitiste au niveau du son. Là-bas, je vais me retrouver avec des DJ de Londres, de Berlin. Des grosses pointures… ».

Quand on lui demande pourquoi lui et pas un autre, le trentenaire tente d’apporter une explication : « Je travaille beaucoup les morceaux. Je joue sur les effets, je reviens en arrière, je coupe ou j’augmente les basses. Vous savez, le travail du DJ, c’est une bonne sélection de morceaux et la technique de mix. C’est peut-être ce qui m’a permis de me faire connaître. Enfin, la personnalité du DJ est très importante derrière les platines ». Pour se tenir à la pointe de la mode musicale, il peut compter sur son ami Kamille Louis, un ancien DJ de NRJ avec qui il a créé les SoundWorkers, un concept qui vise à mettre en avant les jeunes DJ qui voudraient se lancer. Eux aussi auront peut-être un jour la chance, comme Arnolito, de se produire dans des grosses soirées avec plusieurs centaines de personnes : « Ma récompense, ce sont les félicitations du public. C’est quand on vient me taper sur l’épaule en me remerciant, c’est un sourire, c’est un verre que l’on m’offre. Tant que je pourrai faire ça, je continuerai ». Pour le moment, Arnolito n’a pas trop à se faire de soucis, le public le réclame. Son nom commence même à dépasser les frontières puisqu’il est sur un projet à Lisbonne. « Je sens que 2013 va être une année pas trop mauvaise », conclut-il. En avant la musique !

Pour voir le travail d'Arnolito, cliquez sur ce lien

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

Tony Duret

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