NÎMES : La convivialité au coeur des Halles
Ce dimanche, le va-et-vient, rue des Halles, est incessant… Marion, à l'entrée, l'affirme simplement : "durant les fêtes, les Halles de Nîmes, c'est l'endroit où il faut être". The Place to be ! Étudiante, cette jeune fille, qui distribue des prospectus du conseil général pour promouvoir les produits locaux, argumente : "en trois matins, nous avons distribué pas moins de 4.000 prospectus ! "
Le plus touchant pour Marion reste "ces petites mamies qui viennent tous les jours. Elles achètent de la viande ou des légumes pour leurs repas du jour… Ça leur fait une sortie". Une affirmation confirmée à quelques mètres de là, devant le stand "Le royaume de la pomme de terre" où la commerçante s'exclame, en regardant un client : "Vous ici ! Comment allez-vous ?".
Plantés dans l'allée de la Menthe au milieu des odeurs de poulets rôtis et de fruits confits, René, Anne et Hugues viennent de se rencontrer. "Moi j'habite dans les Cévennes, j'ai déménagé. Mais je viens toujours ici. Vous savez, lorsque l'on est Nîmois, on ne peut pas ne pas venir aux Halles. Les produits sont chers, certes, mais ça reste de la bonne qualité. Et puis, il y a l'ambiance... Chaleureuse et conviviale", atteste Anne.
Située au cœur des allées marchandes, la Buvettes des Halles, a fait, ce matin, carton plein ! "Je te remets un demi ?", demande le propriétaire des lieux. "Vas-y et mets-moi en même temps un deuxième pour mon ami", répond le client. "Vous voyez, ici on joint l'utile à l'agréable ! Je viens à pied, je fais mes courses et je prends un verre avec quelques collègues", explique Christian, retraité. Près de lui, deux camarades de comptoir : Gérard, la quarantaine et Robert, 70 ans, le doyen de la bande. "On ne se donne pas d'heure précise… Le premier qui arrive commande et attend les autres", explique Robert.
"Vous savez, j'ai connu beaucoup de Halles, à Arles, à Montpellier… Mais Nîmes, ce n'est pas pareil", tient à préciser Christian. Si leurs coups de coude sont francs, leurs discussions le sont tout autant : "on parle de tout, de ce qu'il y a dans la gazette, de sport… Bon là sportivement, c'est la trêve. On parle aussi des augmentations qui nous tomber dessus dans deux jours. Tenez, regardez le demi de bière, il vaut aujourd'hui 2,20 euros. Dans deux jours, il coûtera 2,60 euros (…) Ça va nous obliger à diminuer notre consommation", peste Robert. Une bonne nouvelle pour son foie. Une mauvaise nouvelle pour le patron de la Buvette des Halles.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
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