Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 03.01.2013 - stephanie-marin - 3 min  - vu 283 fois

SALLES-DU-GARDON 2013 : Les salariés de Shelbox s'interrogent toujours sur leur avenir

De gauche à droite : Gérard Denan (Union syndicale des travailleurs de la métallurgie du Gard), Marc Bastide (Fédération des travailleurs de la métallurgie CGT), Sébastien Ozor (CGT Shelbox), Simon Gévaudan et Bruno Rivier (Union départemental CGT). Photo DR/S.Ma

À l'heure où chacun se souhaite la bonne année, les 60 salariés de Shelbox, société de fabrication de mobile-homes plantée sur la Plaine de l'Habitarelle, s'interrogent encore sur leur avenir. Le 15 janvier prochain, le Tribunal de commerce de Nîmes va-t-il prononcer la mise en liquidation judiciaire de l'entreprise ou va-t-il donner le feu vert pour la poursuite de la période d'observation (d'une durée de six mois) ? C'est le mystère !

Alors à la (presque) veille de cette audience, le syndicat CGT Shelbox, l’union départementale CGT 30, la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT, l’Union syndicale des travailleurs de la métallurgie CGT du Gard, prennent le taureau par les cornes et en appellent à la clémence du tribunal : "Prendre du temps, c'est gagner du temps. Ce que nous voulons affirmer, c'est que la période d'observation soit maintenue pour éviter la liquidation et par la même le licenciement des salariés qui se battent pour la survie de l'entreprise. Sur notre secteur (Bassin alésien et du Gardon) fortement touché par le chômage, il est très important de soutenir l'emploi industriel. Il nous faut du temps aussi pour que les repreneurs potentiels puissent faire leur proposition et mettre en place leurs projets" précise Marc Bastide de la Fédération CGT de la Métallurgie du Gard.

Car des "repreneurs potentiels", il y en a. Deux, des exploitants en logistique, sont même très sérieusement intéressés par la société de Salles-du-Gardon qui enregistre un taux de croissance de 10% avec une production plus que doublée de 2011 à 2012 (600 mobile-homes fabriqués en 2011 contre 2 000 en 2012) : Moncassin et Xavier Ninon. "Nous connaissons leurs envies de diversifier leurs activités avec Shelbox. Moncassin porte une réflexion sur le marché du logement tandis que Ninon travaille sur un réseau plus traditionnel (Camping etc). Et sans trop vouloir nous avancer, on peut dire que ces deux groupes sont prêts à s'engager sur une reprise avec pratiquement l'ensemble du personnel. Preuve que nous ne sommes pas en surcapacité du personnel. Si nous en sommes là maintenant (la dette s'élève à plus de deux millions d’euros, Ndlr), c'est tout simplement à cause d'une mauvaise gestion des comptes de la direction " accusent en chœur les représentants syndicaux. Un troisième groupe aurait montré son intérêt et pas des moindres, le numéro 1 des mobile-homes : Triganeau. "Là, c'est moins certain mais la société les intéresse sur un point de vue géographique puisque le groupe Triganeau est implanté sur la côte Atlantique. Pour eux, s'installer près de la Méditerranée  leur permettrait de faire quelques économies de livraison" explique Simon Gévaudan. D'un côté comme de l'autre, les propositions devraient tomber le 10 janvier prochain. "Et ce même si ces groupes ont conscience que 2013 sera une année creuse, loin des performances de 2011 et 2012. Il s'agit là de préparer au mieux 2014. Mais ils le savent, notre entreprise est viable, la Chambre de commerce, le sous-préfet et le commissaire régional du redressement productif (qui ont visité la société récemment) s'accordent aussi à le dire."

En attendant...

En attendant que les décisions, quelles qu'elles soient, tombent, les 60 salariés peuvent compter sur leur salaire, du moins jusqu'à celui de janvier. Si tout se passe au mieux, les délégués syndicaux tablent sur une reprise de l'activité au mois de mars. Les employés devront-ils faire une croix sur leur salaire de février ? "500 000€ se baladent dans la nature. C'est à l'administrateur de les réclamer auprès de ses clients afin de pouvoir payer ses salariés qui au fil du temps ont démontré dans cette entreprise leur capacité et leur qualité de travail" affirment les cinq camarades de la CGT qui seront reçus le 11 janvier par le sous-préfet à Alès afin de poursuivre les discussions sur l'avenir de l'entreprise.

S.Ma

Stéphanie Marin

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