L'article 44 de la nouvelle loi de financement de la sécurité sociale 2013 provoque la colère des chauffeurs de taxi. Grâce à (ou à cause de) ce texte qui n'est pas encore appliqué, les établissements médicaux pourront lancer des appels d'offres pour transporter les patients. "C'est la mort de la profession notamment dans le rural où le transport vers les centres médicaux représente la principale activité des taxis indépendants, précise André Michel, président du Syndicat des artisans du taxi de Nîmes et du Gard. Cet article favorise les grands groupes qui vont forcément remporter tous les contrats. Il est important que nous nous mobilisons maintenant, avant qu'il ne soit appliqué. Comme on dit, mieux vaut prévenir que guérir!"

Ainsi, répondant à un mouvement national, le Syndicat des artisans du taxi de Nîmes et du Gard se sont rassemblés dès 7 heures ce matin au Stade des Costières. Les manifestants ont ensuite rejoint leurs collègues à Montpellier. Mais les 50 kilomètres qui séparent les deux villes ont été épiques pour de nombreux automobilistes. 89 chauffeurs de taxi sont entrés sur l'autoroute au péage Nîmes-ouest aux alentours de 7h45. Roulants à une vitesse de 30km/h sur les trois voies de l'autoroute, les chauffeurs de taxi sont arrivés à Montpellier... deux heures après ! En laissant derrière eux plus de 16 kilomètres de bouchons ! Il valait mieux éviter l'autoroute ce matin.

S.Ma