Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 11.01.2013 - stephanie-marin - 2 min  - vu 328 fois

NÎMES "La Poste, on a tous a y gagner ! " Qu'en est-il du côté des facteurs ?

Dominique Blanchecotte, directeur de cabinet du PDG de la Poste, face aux syndicats CGT FAPT. Photo DR/S.Ma

Ça soufflait aujourd'hui à Nîmes ! La Tramontane sûrement, mais aussi et surtout le vent de la colère en provenance des facteurs de toute la région. Réunis devant l'hôtel Holiday Inn, au cœur de Ville active, les syndicats CGT de la Fédération nationale des salariés du secteur des Activités Postales et de Télécommunications (FAPT) ont tenté en vain d'approcher Jean-Paul Bailly, président directeur général de la Poste, en déplacement pour sa traditionnelle séance des vœux.

Les syndicats CGT FAPT manifestaient ce vendredi 11 janvier devant l'hôtel Holiday Inn à Nîmes pour défendre leur profession. Photo DR/S.Ma

Banderoles flottant au souffle du vent, les syndicats se sont mobilisés les poches pleines de revendications pour défendre leur métier "en souffrance" comme en témoigne leur présence devant l'hôtel nîmois ce vendredi. "Dans le département du Gard, il manque 350 postes dont 50 au guichet et 300 au courrier dans lesquels 42 cadres et cadres supérieurs" précise Clément Lionel, secrétaire départemental à la CGT FAPT Gard. Un manque dans les effectifs que la Direction tenterait de combler avec des contrats CDD en constant turn-over sans qu'il n'y ait de titularisation, selon les syndicats. "Sur 700 tournées par jour, 200 sont faites par des CDD. Alors forcément, ça coûte moins cher à l'employeur mais la qualité du service public n'est pas assurée puisqu'il faut à chaque fois reformer le personnel CDD." S'ajoute à cela des revendications pour "la distribution du courrier en J+1, la reconnaissance du rôle social du facteur mais aussi le maintien et l'ouverture de bureaux de poste." Des réclamations plutôt abstraites pour les bénéficiaires du service public lambda que nous sommes mais qui amélioreraient considérablement les conditions de travail des postiers "trop souvent sous pression." "Nombreux sont ceux qui souffrent du stress, qui font des tentatives de suicides. Il y en a eu un d'ailleurs il y a quelques années à Nîmes que La Poste n'a pas voulu reconnaître en tant qu'accident du travail" souligne le syndicaliste.

Si les syndicalistes n'ont pu s'adresser directement au PDG de la Poste, ils ont toutefois rencontré Dominique Blanchecotte, son directeur de cabinet, devant les portes de l'hôtel Holiday Inn, à l'extérieur. Cette dernière, qui avait reçu toutes les organisations syndicales ce vendredi au matin sauf la CGT -- "parce qu'elle avait posé un préavis de grève" pour les syndicats, "parce que les représentants ne se sont pas présentés" pour la Poste -- a leur a certifié qu'elle avait enregistré (de tête puisqu'elle n'a rien noté, une représentante syndicale lui a bien fait remarquer, ndlr) ferait part de toutes leurs revendications à Jean-Paul Bailly. À suivre donc...

S.Ma

Stéphanie Marin

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