Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 24.01.2013 - stephanie-marin - 2 min  - vu 511 fois

ENQUÊTE Le père de famille est bien l'auteur de la tuerie de Garons, où cinq personnes ont péri

Le Coonel Poty, commandant du groupement de gendarmerie du Gard, Marie-Laure Beccuau, la procureure de Nîmes, le lieutenant-colonel Brisset, commandant de la section de recherches de Nîmes. Photo DR/S.Ma. Photo DR/S.Ma

"L'hypothèse du drame familial vient d'être confirmée par les résultats des autopsies des corps." Comprenez à ces mots lancés par la procureure de la République de Nîmes, Marie-Laure Beccuau, que le chef de famille, un quinquagénaire d'origine martiniquaise, chauffeur routier pour une entreprise de Beaucaire, est bel et bien l'auteur du drame de Garons.

Au fil des heures qui se sont écoulées depuis la macabre découverte faite par les sapeurs-pompiers lundi dernier, dans une des chambres d'une maison située impasse des Grives à Garons, les enquêteurs de la section de recherches de Nîmes ont accumulé plusieurs preuves attestant l'implication du père dans cette tuerie. Sur le corps de l'homme d'abord. Des traces faites à l'arme blanche laissaient à penser à un geste d'automutilation. Une hypothèse attestée par les conclusions du médecin légiste. Le père s'est bien suicidé, il serait même l'auteur de l'incendie puisque les résultats de l'autopsie démontrent qu'il a "inhalé de la fumée. Il n'était donc pas mort lorsque l'incendie s'est déclaré" rapporte la magistrate avant de confirmer "l'absence de preuve concernant l'intervention d'une tierce personne."

17 heures : Maxence est aperçu pour la dernière fois par un voisin

Un scénario commence à se dessiner : L'homme, qui ne travaillait pas le lundi du drame, est resté à la maison, des appels téléphoniques le confirment. À 14 heures, un voisin aperçoit la mère de famille sur le pas de sa porte. 17 heures, Maxence, 13 ans, revient du collège d'après le témoignage d'un autre voisin. Deux heures après les corps sont retrouvés par les sapeurs-pompiers alertés d'un incendie par un voisin. Ce qui s'est passé lors de ces deux petites heures, nous n'en connaîtrons sûrement jamais le détail et ce malgré les investigations des enquêteurs. Tout ce que l'on sait et c'est encore une fois le rapport des autopsies qui l'atteste, c'est que la maman et ses deux plus grands enfants, Maxence et Mélissa, ont été tués par arme blanche et le plus jeune, Morgan par strangulation. "Quant à la chronologie des événements, nous ne pouvons faire que des hypothèses et malgré l'enquête nous aurons sûrement encore des incertitudes" explique la procureure de la République de Nîmes.

Le mobile du crime ?

Plusieurs témoignages recueillis par les enquêteurs font état d'un couple en grande difficulté. L'intention d'une séparation avait même été récemment évoquée par la mère, "ce à quoi le monsieur aurait répondu sous forme de menace qu'il préférerait tuer tout le monde" plutôt que de la voir partir. Des paroles il serait passé aux actes. "Pour l'heure, aucune décision n'a été prise par le parquet mais il est vraisemblable que la procédure sera classée sans suite à l'issue des investigations en cours (analyses toxicologiques ainsi que des vêtements, détermination de l'origine de l'incendie)."

Stéphanie MARIN

stephanie.marin@objectifgard.com

Stéphanie Marin

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