CHEMIN BAS D'AVIGNON Parents et professeurs mobilisés pour l'avenir de leurs petits
La colère gronde au Chemin Bas d'Avignon. Depuis le début de la semaine, les mobilisations des parents et du personnel éducatif de ce quartier populaire de Nîmes poussent comme des champignons... En cause : les premières propositions de la carte scolaire, avec au menu, suppressions ou refus d'ouvertures de classes, alors que les "effectifs augmentent", explique à l'unisson les manifestants.
Après le collège Romain Rolland en début de semaine, c'est au tour de l'école primaire Jean Moulin de se mettre en grève, ce matin… Profitant, par la même occasion, de l'aura médiatique dégagée par les manifestations des agents de la fonction publique aujourd'hui. Mardi prochain, l'école primaire Georges Bruguier devrait aussi se mobiliser.
L'équipe pédagogique ainsi que les professeurs de Jean Moulin se sont réunis ce matin, à 8H30, pour faire part de leurs inquiétudes. "Avec cette nouvelle carte scolaire proposée, les effectifs seront très chargés pour la rentée prochaine", explique Johann Mouysset, directeur de l'école, qui prévoit "plus de 26 élèves par classe" et plus de "30 élèves en CP". Cette année l'école primaire compte 120 élèves contre 130 l'année prochaine.
Etablissement classé "ECLAIR", des classes spécialisées sont mises en place pour les élèves en situation de handicap, ou les nouveaux arrivants, qui ne parlent pas bien Français. "Cette situation fragilise l'école, qui est le meilleur endroit pour s'intégrer", a lancé Fatima Mansouri, présidente du comité de quartier du Chemin Bas d'Avignon. "J'ai quatre enfants. Et les devoirs sont déjà difficiles à la maison. Alors si ça ne se passe pas bien à l'école, avec des conditions d'apprentissage plus complexes, j'aurai d'avantage de difficultés à la maison", s'inquiète Abdel El Baz, un parent d'élève.
Invitée spécial, Mme Félix, présidente des parents d'élèves du collège Romain Rolland, qui a eu gain de cause dans son établissement. "Il faut faire du tapage ! Et il faut que les parents se mobilisent, ça a beaucoup plus d'impact", explique la frondeuse. Dans la foule, le professeur Johan Berthelot, confirme : "il y a deux ans, nous avions rencontré le même problème. Les professeurs s'étaient mobilisés, mais pas les parents d'élèves et nous n'avions rien obtenu". Le mot d'ordre est lancé.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
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