Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 31.01.2013 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 214 fois

LE DOSSIER. EMPLOIS D'AVENIR Débuts difficiles, mais l'espoir est là !

Hier matin, à la mission locale jeunes de Nîmes Métropole, cinq contrats "emplois d'avenir" ont été signés "symboliquement". L'objectif étant de "médiatiser" un maximum sur le dispositif, entré en vigueur, en octobre dernier… Et qui n'attire pas les foules ! En France, sur les 100.000 emplois proposés, seulement 4000 engagements ont été scellés, entre un jeune sans diplôme de moins de 26 ans et une collectivité ou association du secteur non marchand.

Le défi de l'insertion "durable"

Le département du Gard a reçu une dotation de 607 emplois. "Durant 3 ans les jeunes embauchés pourront participer à un projet de développement de l'association ou de la collectivité, qui aura un impératif de formation", explique Julien Plantier, vice-président de la mission locale. Avant de rajouter : "il faut que les collectivités et les associations jouent le jeu".

De gauche à droite, Jean-Paul Boré vice-président à la région ;

Présents aussi lors de cette signature, Jean-Paul Boré, vice-président de la région, en charge notamment de la jeunesse et Richard Ligier, nouveau directeur de la DIRECT.

Ces derniers ont appelé de leurs voeux à "la réussite de ce dispositif", dans "ce contexte actuel de crise économique", où le Gard, affichait au troisième trimestre 2012, un taux de chômage de plus de 13%, selon l'Insee.

Si la couverture est séduisante, certains acteurs de la vie économique doutent du dispositif, se rappelant vaguement de certains "emplois jeunes", prescrits il y a 15 ans, par Lionel Jospin.

"Les gouvernements successifs, ont mis en place, beaucoup de dispositifs de la sorte. Cela n’a jamais marché, cela ne fait que rajouter de la précarité à la précarité. Si ces mesurettes vont permettre quelques embauches, je reste quand même septique pour l’avenir", avait lancé Bernard Vire, de la CGT précaire d’Alès.

"Mais aujourd'hui nous allons faire un suivi individualisé. Il ne s'agit pas de faire un 'one shot'. Il faut permettre à ces jeunes de s'inscrire durablement dans l'emploi ", assure Julien plantier.

Sans diplôme, plus de travail !

Chaque année en France, environ 140 000 jeunes sortent du système éducatif sans diplôme. Une lacune dans le marché du travail, aujourd'hui : 71 % des jeunes déscolarisés de cette tranche d'âge sont sans emploi ou inactifs. Et le Gard ne fait pas exception.

"Les emplois d'avenir sont un médicament", pour Jean-Paul Boré, destiné à éradiquer ce fléau. Mais quand est-il du "traitement préventif" pour éviter l'injection de ces mesures ? "C'est vrai qu'il y a un problème d'orientation (…) Mais avec l'acte III de la décentralisation, qui donnera d'avantage de compétences en la matière à la région, nous y travaillerons", rajoute l'élu.

"Aujourd'hui il y a un nombre significatif d'associations en capacité d'employer", assure Richard Liger, avant de conclure : " il faut que les associations et les collectivités se mobilisent"… Ainsi que les jeunes ! Rendez-vous donc pour les premiers bilans, fin 2013, date à laquelle Francois Hollande, souvenez-vous, a promis "d'inverser la couvre du chômage".

Pour vous renseigner sur les emplois d'avenir, contacter la Mission Locale Nimes Métropole : 04.66.76.38.00 ou 04.66.76.38.19. Adresse : 281, chemin du mas Coquillard, Nîmes.

Stéphane, 23 ans. L'emploi d'avenir, un tremplin pour créer sa société !

Stéphane
Stéphane

Assis dans la salle de conférence, Isabelle Dauboin, directrice de la résidence Charles GIDE et Stéphane Bats sont ravis. A 23 ans, le jeune homme n'ira plus pointer au Pôle emploi, puisqu'il vient de signer un contrat d'avenir, pour entretenir les locaux de ce foyer de jeunes travailleurs. "J'ai un niveau BAC S et j'ai un certificat d'aptitude professionnel dans l'entretien", explique Stéphane qui reconnait "qu'aujourd'hui sans diplôme il est difficile de trouver un emploi".

"C'est surtout sa politesse qui m'a plu et ses capacités", explique Isabelle Dauboin. Actuellement en temps plein, Stéphane ne pourra être embauché en CDI qu'à mi-temps, à la suite de ce contrat d'avenir. Cependant, le jeune homme a un projet : "j'aimerais bien monter ma propre société".

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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