Toutes les bonnes choses ont une fin. C’est en Normandie, chez le troisième du championnat, que la belle série des nîmois a pris fin. Les caennais ont fait le boulot dans les premières minutes avant de gérer la suite du match. Les crocos peuvent nourrir quelques regrets mais conservent toujours leur très belle sixième place.

Dès la troisième minute, sur le premier corner de la partie, le défenseur Jean-Jacques Pierre est complètement oublié au point de pénalty. Seul, il a tout son temps pour placer une tête au pied du poteau droit de Merville qui ne bouge pas. 1-0. Forcément, ce n’est pas l’entrée en matière rêvée chez le troisième du championnat. Assez paradoxalement, au lieu de libérer les caennais, ce but va les faire se recroqueviller. Les joueurs de Patrice Garande, comme s’ils jouaient à l’extérieur et venaient de réaliser un incroyable exploit, vont ensuite quasiment tous défendre en laissant Duhamel seul en pointe. Drôle de tactique pour un prétendant à la montée. Petit bras les caennais ?

Le problème, c’est que Nîmes n’est pas transcendant non plus en ce début de match. Du coup, dans les gradins, les 9 000 spectateurs s’ennuient et sifflent. Le réveil nîmois sonnera à la 22eme minute par un bon une-deux entre Benezet et Ogounbiyi qui place une frappe dangereuse. Perquis, le portier caennais, repousse la balle dans les pieds d’Haddou qui la reprend comme elle vient. Au-dessus.  Cuvillier réplique six minutes plus tard en se présentant seul face à Merville mais le gardien nîmois réussit une excellente sortie et évite le deuxième but à son équipe. En fin de première mi-temps, Merville aura cette fois la chance avec lui car il verra une frappe de Sorbon venir s’écraser sur sa barre transversale. Une minute plus tard, les spectateurs caennais ne le savent pas encore mais ils assistent à l’une des dernières occasions de leur équipe. Nabab déborde bien sur le flanc droit de l’attaque caennaise et trompe son monde en centrant. Hélas pour lui, il surprend aussi son partenaire Duhamel qui n’avait plus qu’à pousser la balle au fond. Au lieu de ça, le ballon lui rebondit sur le pied. Benoit Poulain dégage en catastrophe.

La deuxième mi-temps de ce match poussif et sans grand intérêt reprend par une prise de risque. Elle est nîmoise et signée d’un Z qui veut dire Zvunka. Constatant que Caen défend à dix et que son équipe est dans l’obligation de marquer pour prendre au moins un point, il remplace Moussa Sidibé, sorti sur blessure, par Seydou Koné. Un tel changement, dès la reprise, affiche les intentions sudistes. Seulement, Caen n’est pas la deuxième meilleure défense du championnat pour rien. Qu’il est difficile d’approcher des buts de Perquis ! Une fois, une seule, Nîmes y parviendra par l’intermédiaire de Gragnic qui fait mine de frapper et donne un caviar à Koné, à la limite du hors-jeu. L’attaquant est repris par le gardien caennais parfaitement sorti (69’). Avec tout le cœur dont elle est capable, l’équipe gardoise poussera par vagues pour tenter de faire plier la solide défense adverse. Elle n’y arrivera pas. Après sept matchs sans défaite, les crocos tombent dans le fameux trou normand.

Tony Duret

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