Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 05.02.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 558 fois

LOGEMENTS SOCIAUX Dans le Gard, la loi Duflot fait grincer des dents !

Logement sociaux. Photo : Coralie Mollaret / Objectif Gard.

Conseil communautaire, hier soir. Au micro, la maire socialiste de Manduel et vice-présidente de Nîmes Métropole, Marie-Louise Sabatier, fait état des nouvelles constructions de HLM réalisées pour l'année 2012, par la communauté avec les concours financier de l'état. Près de 166 logements sont sortis de terre et 96 se sont refaits une beauté, ont été rénovés, l'année dernière !

Coût de l'opération : "environ 1.497.800 euros, dont 1 million d'euros financé par Nîmes Métropole ; 497.800 euros par l'état", explique Marie-Louise Sabatier, qui doit, avec l'ensemble des élus communautaires, préparer le PLH (Plan Local de l'Habitat) pour la période 2013/2018.

Objectifs du gouvernement...

En coulisse, la maire socialiste de Manduel, commune de 5.600 habitants, fait grise mine : "on nous demande de construire 25% de logements sociaux par rapport à ce qui est construit sur notre territoire. Mais nous ne pouvons pas… Et on se retrouve à payer des amendes".

Adoptée définitivement par le Parlement en décembre dernier, après avoir été censuréee par le Conseil constitutionnel, la nouvelle version du projet de loi Duflot sur le logement social durcit les mesures de l'ancienne loi SRU. Le taux minimum de logements sociaux, dans les villes de plus de 3.500 habitants, étant porté à 25% contre 20% auparavant. Et les communes récalcitrantes, à l'image de Villeneuve-lès-Avignon qui ne comptait en 2011 que 7% de logements sociaux, verront leurs amendes multipliées par 5 !

Pour Cécile Duflot, il y a urgence : "aujourd'hui nous faisons face à une situation de plus en plus tendue sur la question du logement". En France, 1,7 millions de France seraient en attente d'un logement social, selon le Télégramme. Or les besoins vont être encore plus importants dans vingt prochaines années où le nombre de ménages français passera de 27 millions à 32 millions. Pour rappel, François Hollande s'est fixé comme objectif, de faire construire 150.000 logements sociaux par an.

… Et inquiètudes des élus locaux 

En coulisse, certains maires assurant leur "bonne foi" s'inquiètent. "Je dois y réfléchir à deux fois avant de créer une ZAC. Si je fais construire de nouveaux bâtiments, je vais devoir créer plus de logements sociaux (…) C'est décourageant", explique Marie-Louise Sabatier.

Même son de cloche pour le vice-président de Nîmes Métropole et maire UMP de Milhaud. Jean-Michel Avellaneda houspille sévère contre les 55.000 euros qu'il doit payer à l'état : "c'est de l'exagération ! On ne tient pas compte de l'histoire des villes… En 1995, il n'y avait pas un logement social (…) On a beaucoup de retard à rattraper". Pour être en conformité avec la loi, la ville de Milhaud, devrait construire 465 logements sociaux.

 "On ne peut pas faire n'importe, construire à tout va, au risque de créer des ghettos ! (…) L'argent des pénalités pourrait être consacré à autre chose (…) Il faudrait que le gouvernement examine les villes au cas par cas", lance Mr. Seraphimides, l'adjoint aux finances du maire de Milhaud. A droite comme à gauche, voilà encore un sujet qui peut dépasser les clivages politiques.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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