Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 03.03.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 254 fois

FANFONNE GUILLIERME Hommage à la Dame de Camargue

 

Fierté et traditions. Le 24ème hommage à la première manadière, Fanfonne Guillierme, a été l'occasion de rappeler l'importance des traditions et de leur transmission.

Aujourd'hui, les Languedociens et Provençaux rendent hommage à Fanfonne Guillierme, première "manadière" qui fit reconnaitre en 1968 les chevaux de Camargue comme race "pur sang" par les haras nationaux. Dans les rues du village, les cocardes azur et or trônent fièrement sur les balcons, afin de rappeler la manade de celle que l'on surnomme "la Dame de Camargue". Née en 1895, cette Parsienne s’éprit des taureaux, lors de ses vacances dans la résidence familiale de Camargue. A 9 ans, son destin prit un tournant décisif : suite à l’incendie de l’entreprise de son père, elle dut rejoindre définitivement Aimargues.

Ce matin, une marrée humaine s'est rendue devant l'hôtel de ville pour la bénédiction des chevaux… Le village d'Aimargues donne l'impression d'avoir remonté le temps : les hommes arborant leurs belles vestes en velours noir, les femmes, leurs élégantes robes et rubans. "L'hommage à Fanfonne est une tradition ! Et il n'y a que 'des vrais', il n'y a pas de touristes en cette période de l'année", explique fièrement Sabine, un poil chauvine. Originaire de Lunel, elle regarde avec émotion la bénédiction des manadiers. "Chaque cocarde correspond à une manade, un élevage. On en compte environ 200 ici", explique un vieux monsieur, qui ne raterait pour rien au monde la manifestation annuelle.

Un manadier lors de la bénédiction.

Icone des traditions

Après les bénédictions, vint l'heure des discours, au coeur du village, près de la statut de Fanfonne Guillierme. "Fonfonne habitait ici. Elle avait une manade près du CaiIar. Il n'y en a plus beaucoup des femmes comme elle, capables de s'imposer dans un milieu d'hommes", nous explique Hervé, attaché à "sa culture" et à "la transmission" de cette dernière : "ce n'est pas en tournant le dos que nous allons faire vivre nos traditions à l'heure de la mondialisation et de l'Europe.".

Derrière le pupitre, les discours s'enchainent. Ceux des responsables politiques à l'image du maire d'Aimargues, Jean- Paul Franc, du député Gilbert Collard mais aussi des éleveurs et autres membres de la confrérie des gardians... "Les protecteurs des manadiers, des sortes de mutualistes, qui ont fêté leur 500 ans cette année", rajoute Hervé.

"Fanfonne est une icône de nos traditions. Elle a attiré dans son sillage de nombreuses vocations", explique chaleureusement Astrid Giraud, la Reine d'Arles. S'adressant aux milliers de personnes présentes, le maire de Aimargues lance : " sans vous, le travail de Fanfonne serait resté vain", rappelant que " les générations futures doivent péréniser les traditions de la culture taurine". Une culture qui va s'épanouir pleinement dans les prochaines semaines, l'hommage à Fanfonne marquant le début de la saison de la bouvine.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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