Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 14.03.2013 - abdel-samari - 2 min  - vu 84 fois

ALÈS "Que la noce commence" à découvrir au Cratère jusqu'au 15 mars 2013

Brigitte Enguerand

Le spectacle "Que la noce commence" s'installe cette semaine au Cratère d'Alès.

Rendez-vous ce mercredi 13 mars à 20h30, ce jeudi 14 mars à 19h et ce vendredi 15 mars 2013 à 20h30.

Dans un village roumain, au printemps 1953 précisément, une noce se prépare. Dans une ambiance à la Kusturica comme on l’imagine bien, paillarde, frondeuse, insouciante, imbibée, colorée et rieuse, cette noce ramènera la fraternité entre deux clans galvanisés par des années d’affrontement. Un officier russe surgit pour annoncer la mort du « petit père des peuples » et imposer le deuil d’une semaine pendant lequel il sera interdit de rire, de boire et de chanter. Mais la noce aura lieu quand même : elle se fera en silence et dans la nuit …

A l’issue de son parcours exemplaire entrepris en 1997 au Centre dramatique national d’Aubervilliers, Didier Bezace nous promet une grande fête comme on n'en voit plus sur les plateaux de nos théâtres. Dix-huit comédiens sur scène et cette volonté, plus que jamais affirmée, d’offrir un théâtre populaire « dont les enjeux dramatiques se situent résolument au croisement de l’Histoire et de la vie intime des personnages ». Acteur, on le voit souvent au cinéma et à la télévision, Didier Bezace est aussi régulièrement récompensé pour ses mises en scènes, remarquables par sa direction d’acteurs d’une grande rigueur et son souci extrême du détail. Il fait partie des trois fondateurs du Théâtre de l’Aquarium.

Que la noce commence est aussi un hommage au théâtre. Comme ces acteurs italiens dont on dit qu’ils ont inventé mime et pantomime pour contourner les contraintes d’une censure de plus en plus rigoureuse et continuer à « parler » quand même sur le tréteau des places publiques, les villageois roumains réduits au silence par l’oppresseur, réinventent un vocabulaire gestuel pour « parler » leur noce, résistants et poètes, ils sont le théâtre populaire, tour à tour tonitruant, farceur, silencieux et inventif : vainqueur par imagination, vaincu par la bêtise. Comédiens et gens du peuple sont ces « gens de peu », infiniment petits et fragiles, infiniment grands et forts, de cette force inattendue toujours réinventée et imprévisible, que craignent tant les puissants parce qu’elle est le germe de la révolte. Didier Bezace

TARIF : 18€ - 17€ - 12€

Abdel Samari

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