Julien, neuf mois à peine, a rendu son dernier souffle, dans la nuit de mercredi à jeudi, au domicile de ses parents à Lanuéjols. Ce couple âgé d'une vingtaine d'années s'est installé dans cette petite commune de 300 habitants située dans le secteur du Vigan, depuis peu. Lui, travaille dans une entreprise de travaux publics, elle, reste à la maison. Ils sont discrets dans le village, mais les bavardages vont bon train. On dit de lui qu'il levait le coude plus que de raison et qu'il pouvait être violent. "Une procédure pour des violences envers son épouse lui avait déjà été notifiée" confirme la procureure de la République de Nîmes, Laure Beccuau.

Mais alors que s'est-il passé ce jeudi, un peu avant l'aube ? Les seuls éléments avérés sont ceux qui ont suivis le drame. Vers 4 heures du matin, le père et la mère de Julien, ont alerté les sapeurs-pompiers. Il était déjà trop tard. "Immédiatement, ils ont donné une version qui n'était pas compatible avec les faits constatés sur les lieux. Les lésions sur le corps du bébé témoignent d'une violence gravissime. Tous deux ont été placés en garde à vue" précise la magistrate. Lors de son audition, le père s'est livré à "des aveux qui peu ou proue, correspondent à la vérité. C'est en tous cas ce que devra déterminer l'enquête."

Hier soir, le jeune homme a été mis en examen pour "meurtre aggravé sur un mineur de moins de 15 ans" et "actes de torture et de barbarie" ajoute la procureur de la République de Nîmes. Il a été placé sous mandat de dépôt. Sa compagne a, quant à elle, été mise en examen pour "non-dénonciation et non-empêchement de crime" et placée en détention provisoire.

Stéphanie MARIN

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