Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 18.03.2013 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 204 fois

GARD Didier et Jérome crapotent sur le juteux marché de la E-cigarette

Les locaux sentent encore la peinture et des dizaines de cartons gisent sur le sol… Mardi prochain, Shark e-clop ouvrira ses portes, 5 rue Saint-Thomas, dans le centre ville de Nîmes. Depuis quelques mois, les cigarettes électroniques ont plus que le vent en poupe ! Une nouvelle mode, adoptée même par des responsables politiques, à l'image de Marine Le Pen ou des peoples comme Britney Spears ou Johnny Depp, qui est parvenu à placer sa e-vapotteuse dans le film The Tourist.

Ce nouveau marché a été reniflé de loin par les Parisiens Didier et Jérome, qui ont monté leur S.A.R.L, en juillet dernier. "Nous avons ouvert une première boutique au Vigan. Ca marche très bien : nous avons des gens de Montpellier, de Nîmes et même d'Avignon qui viennent nous voir… Alors nous avons décidé d'en ouvrir une ici à Nîmes", explique Didier. La cigarette électronique, un produit essentiellement "made in China" qui a trouvé ses consommateurs : des fumeurs de cigarettes dites "traditionnelles".

"Nous avons tout type de clients. Leur seul point commun, c'est que ce sont toutes des personnes qui fument", commente Jérome. Avec ou sans nicotine, le motif de ce passage du traditionnel au moderne est visiblement agrémenté par les réflexion de l'entourage. "Nous avons une dame qui est venue nous voir parce que son fils lui a dit qu'elle sentait mauvais". Avec 7 types de cigarettes et 57 parfums, les entrepreneurs entendent bien faire recette dans la petite Rome française. Sur leurs 65 mètres carré de surface, ils veulent "consacrer une pièce à la découverte de la e-cigarette, mais aussi proposer un coin convivial", histoire de fidéliser les clients… En bons commerciaux, Jérome et Didier avancent différents arguments pour inciter les fumeurs à changer leurs habitudes. "Déjà, pour une personnes qui fume un paquet par jour, elle peut avec une cigarette électronique économiser 1.500 euros sur an (...) Et puis, l'on peut fumer la e-cigarette dans les lieux publics fermés". A savoir que le premier prix d'une cigarette est d'environ 60 euros et peut monter jusqu'à 125 euros.

La e-cigarrette vraiment sans danger ? 

Les commerçants tiennent aussi à rassurer : "nous avons tous les certificats qui disent qu'il n'y a pas de substances dangereuses (…) mais vous savez, en France, une étude dure environ 15 ans pour déterminer la dangerosité du produit". Prudence donc...  "Moi qui fumait beaucoup de cigarettes, la e-cigarette m'a permis d'augmenter ma capacité pulmonaire de 25%. Il faut savoir que c'est la combustion qui fait se dégager des substances toxiques des cigarettes. Dans la e-cigarette, il n'y a pas de combustion", explique Didier, qui a conservé une voix légèrement rocailleuse.

La ministre de la santé, Marisol Touraine, a commandé récemment une enquête à ses services pour faire une évaluation sur les "bénéfices/risques". Si cette "petite merveille" n'enfume pas ses clients, elle pourrait bien étouffer l'Etat et les industries du tabac, qui perdraient alors de juteuses recettes !

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Message du gouvernement : Saisie par la Direction générale de la santé, l’Afssaps a examiné les conditions de mise sur le marché descigarettes électroniques et effectué une première analyse des risques potentiels. Elle conduira une évaluation approfondie, avec le concours d’experts toxicologues. A ce stade, l’Afssaps et la DGS recommandent la plus grande prudence aux utilisateurs. En particulier, l’usage de cigarettes électroniques est à éviter chez les femmes qui allaitent en raison de la toxicité de certaines substances et de l’absence de données relatives à leur passage dans le lait maternel. 

Coralie Mollaret

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