SOLIDARITÉ : Incroyable mobilisation autour d'Aymeric, 15 ans, polyhandicapé
On se croirait volontiers à un goûter d'anniversaire… Ce dimanche, la route qui conduit à l'hôpital Carémeau de Nîmes est jonchée de ballons multicolores. A l'entrée de l'U.F.R, deux "costauds", talki walki fixés à la taille, s'occupent de faire rentrer les voitures dans le parking.
Une logistique établie pour la présentation d'une pièce de théâtre comique, au profit d'Aymeric. Ce jeune Nîmois de 15 ans souffre depuis sa plus tendre enfance d'un polyhandicap, moteur et mental. Diagnostiqué à l'âge de 3 mois, les médecins ignorent précisément la pathologie du garçon, naviguant entre maladie Angelman et épilepsie.
Devant l'entrée de l'amphithéâtre N°1, plusieurs centaines de personnes s'amoncellent dans le hall. "C'est essentiellement le personnel administratif de l'U.F.R qui vient apporter son soutien ", explique Josiane, "Josi" pour les intimes.
C'est cette dernière qui a eu l'idée, il y a quelques mois, de créer l'association "Ricky boy", pour sa collègue, et aujourd'hui amie, Isabelle Caradec, la mère d'Aymeric. Ricky boy, étant le surnom que le papa, Christophe, a donné à son fils. "Ils n'ont jamais rien demandé. Elle parlait juste de la situation de son fils pendant les pauses au travail et nous avons eu envie de faire quelques chose", Josy,à présent trésorière de la structure associative.
"C'est génial, merveilleux, magnifique… Je ne trouve pas les mots", déclare la maman, remplie d'émotion. Avant d'accéder à la salle de spectacle, les visiteurs saluent Aymeric. Personne ne sait si Aymeric, qui signifie "puissant" dans la langue de Goethe, comprend toute cette agitation autour de lui. "Pour moi oui", sourit Isabelle.
Présentée par d'autres collègues de U.F.R, la pièce se veut comique. Si, pour regarder le spectacle, aucun tarif n'a été instauré, les collègues ont déposé quelques pièces dans une boite multicolore sur laquelle est inscrit : "pour Aymeric".
"L'argent doit servir à acheter à la famille un véhicule adapté pour installer son nouveau fauteuil". Malgré les aides, le coût du véhicule frôle les 24.000 euros. "Nous avons donc organiser une collecte et une tombola. (...) Nous voulons continuer à les aider en finançant peut-être une rampe à leur domicile", rajoute Josiane qui se verrait bien, à la rentrée, organiser un spectacle musical. "Être entourée, c'est vraiment important", affirme Isabelle, qui malgré les difficultés du quotidien, ne se verrait "pas vivre sans lui".
Pour contacter l'association Ricky boy : ryckiboy@gmail.com
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
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