Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 12.04.2013 - tony-duret - 2 min  - vu 210 fois

AMBIANCE : Si Nîmes est la capitale de la prévention, elle n’est pas celle de la courtoisie entre Alary et Fournier

Damien Alary au micro. Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes et candidat à sa propre succession, dans son dos.

Ce jeudi 11 avril et pendant trois jours, la ville de Nîmes est la capitale de la prévention. Cet événement, qui est une première en France, veut sensibiliser le grand public et les jeunes enfants en particulier aux risques liés à l’environnement ainsi qu’aux moyens d’y faire face. Lors de l’inauguration, qui avait lieu à 15h30 sur le parvis des Arènes, de nombreuses personnalités locales se sont déplacées : Hugues Bousiges, Préfet du Gard, Jean-Paul Fournier, Sénateur-Maire de Nîmes, Damien Alary, président du Conseil général, Claude Zaouati, le directeur général de l’assurance Aviva et Marc Zyltman, président de la Croix Rouge française du Gard.

Ce dernier a rappelé l’inondation de septembre 2002 qui avait frappé le Gard : « Il faut que la population sache que ces événements ne sont pas isolés. Autant s’y préparer plutôt que de rajouter des morts à la catastrophe. En 2002, il y avait eu 23 morts et plus de 830 millions d’euros de dégâts », déplore Marc Zyltman. Jean-Paul Fournier, lui, s’attarde sur les inondations de 1988 qui, elles aussi, ont profondément marqué les nîmois : « C’était apocalyptique », se souvient-il avant de souligner la politique mise en place depuis : « Une vingtaine de bassins ont été creusés. J’ai moi-même signé la réalisation du cadereau d’Alès. On travaille sur celui d’Uzès. Il faut apprendre la culture du risque aux jeunes générations ».

La bataille des municipales avant l’heure ?

L’ordre du protocole voulait que ce soit ensuite au tour de Damien Alary de prendre la parole. Alors qu’il commence son discours, le micro (pourtant fourni par ses services, NDLR) tombe en panne. Le président du Conseil général, sur un ton qui se veut plaisantin, trouve le coupable : « C’est encore Monsieur Fournier qui m’a fait un coup ». Ca rit de bon cœur d’un côté et jaune de l’autre. Lancé et avec un micro qui fonctionne à nouveau, Damien Alary reprend là où la technique l’avait coupé : « Plutôt que de culture du risque, je préfère parler de conscience du risque ». Dans son dos, Fournier encaisse. Alary continue : « La prise de conscience ne passe pas forcément par des cadereaux et de l’argent. On peut faire tous les bassins de rétention qu’on veut, si les gens continuent à passer là où ils ne doivent pas, on n’y arrivera pas ». Et vlan ! A quand Nîmes capitale de la courtoisie ? Autour, les autres protagonistes ne bronchent pas. Et Alary d’ajouter : « Faut pas croire qu’on se bouffe tout le temps le foie et la rate avec Monsieur Fournier ». Qui oserait penser une chose pareille ?

Hugues Bousiges n’a pas la tâche facile en venant conclure cette cérémonie et, habile, il ménage les deux partis. Il souligne que Jean-Paul Fournier est « le premier maire de Nîmes qui a pris à bras le corps le problème des inondations dans sa politique » et que Damien Alary « a pris de nombreuses initiatives notamment les journées de réflexion sur le site du Pont-du-Gard ». Un partout. Balle au centre. Et ce n’est que le début du match. Le coup de sifflet final devrait être donné en mars 2014.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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