Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 27.04.2013 - stephanie-marin - 3 min  - vu 491 fois

VIVEMENT DIMANCHE Vézénobres : Un coeur de pierres attendri par la beauté de ses vergers

Vézénobres. Photo DR/S.Ma

Vézénobres. Village de caractère du Gard. Plantée sur son rocher à plus de 200 mètres de haut, la commune s'intègre dans un panorama qui séduit à chaque saison estivale des milliers de curieux. Ils se précipitent le long de ses ruelles où le caillou ancien et le caillou nouveau se mêlent, s'entremêlent. Situé au confluent des Gardons d'Alès et d'Anduze, Vézénobres et ses pierres les plus anciennes ont défié le temps, laissant passer sur ses pavés Ligures, Celtes, Volces et Romains. C'est entre le XIème et le XIIIème siècle que la Cité médiévale a connu sa plus grande prospérité grâce au chemin de Régordane. Vézénobres était, et est toujours d'ailleurs, sur la route de cet axe qui a vu autrefois des soldats, des pèlerins mais aussi des marchands défiler, pour aller de Saint-Gilles au Puy-en-Velay en Haute-Loire. Aujourd'hui, ce chemin de Régordane, reconnu itinéraire de Grande Randonnée, est toujours emprunté. Un pied dans le passé qui a fait l'histoire de notre région, de l'Antiquité jusqu'aux guerres de religion lors desquelles, Jean Cavalier s'était illustré en meneur de rebelles camisards.

Les pierres ont fait la renommée de Vézénobres grâce à son architecture de style roman. Mais ses vergers aussi ont embelli l'image de la commune. Grâce notamment à la production de figues. Ce fruit a d'ailleurs sa propre fête au mois d'octobre :  Les Journées méditerranéennes de la figue qui placent Vézénobres au centre d'un réseau euro-méditerranéen axé sur la biodiversité et le développement durable.

De ferme en ferme, à la découverte de la culture bio

Patrick Vanuxeem, le maraîcher de Vézénobres, présente son exploitation ce week-end dans le cadre de l'opération de Ferme en ferme. Photo DR/S.Ma

À Vézénobres, un homme est très attaché à la culture bio : Patrick Vanuxeem. Son nom ne sonne pas très local, direz-vous. En effet, le maraîcher a découvert nos terres un peu par hasard, il y a 20 ans, alors qu'il sortait tout juste de son école au Pas-de-Calais, son certificat de capacité technique agricole et rurale en poche. "La logique aurait voulu que je reprenne l'exploitation de mes parents. Mais j'ai fait un stage de deux mois chez un agriculteur près de Lunel. J'y suis resté" confie-t-il. En ce temps-là, Patrick n'était pas encore adepte de la culture bio. C'est en 2006, alors qu'il décide d'être son propre patron, reprenant des terres, un peu plus d'un hectare, à Vézénobres, qu'il se lance dans l'aventure. "L'exploitation était déjà convertie donc j'ai eu un peu moins d'appréhension. C'est vrai que lorsque j'étudiais à l'école, déjà on nous parlait du bio et convertir une terre c'était pour nous comme impensable."

Mais au fil des années, l'exploitation de Patrick Vanuxeem, aujourd'hui 37 ans, s'est agrandie et certaines terres n'étaient pas bio. "Alors il m'a fallu deux ans de travail pour les convertir. C'est simple en fait, il suffit d'être patient." Sous serre ou en extérieur, le maraîcher cultive de nombreux produits : Tomates, courgettes, salades, radis, aubergines, fraises... revendus ensuite sur les étalages des Halles Bio de Vézénobres qu'il a créé en 2009. "Le tout, c'est de savoir jouer avec le temps, dans tous les sens du terme. Et cela, c'est au fur et à mesure que ça s'apprend. J'ai d'ailleurs beaucoup appris à mes dépens" s'amuse-t-il. Ainsi, il a mis au point quelques astuces pour avoir une production précoce par rapport à celle des jardins de particuliers. Comme l'utilisation du plastique, assez étonnant sur une culture bio. "Le plastique est un bon moyen pour à la fois conserver l'eau sur les plants cultivés et tuer les mauvaises herbes qui poussent tout autour. Cet exemple est une des raisons pour lesquelles j'ai voulu participer à l'opération De Ferme en Ferme (Voir ici tout le programme du week-end, Ndlr). Nous avons besoin d'expliquer ce que nous faisons." Car l'agriculteur, et ce même s'il a la parole facile, n'a parfois pas le temps de tout expliquer à ses clients. "La pédagogie est très importante dans notre métier. Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à se tourner vers le bio. Il faut qu'ils voient comment nous cultivons nos produits. Et puis d'autres ont encore besoin de conseils pour connaître la saisonnalité des produits."

Ce samedi 27 et ce dimanche 28 avril, une vingtaine de producteurs ouvrent leur ferme aux curieux dans le cadre de l'opération lancée pour la première fois par le Conseil général du Gard : De ferme en ferme.

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S.Ma

Stéphanie Marin

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