Mauvaise soirée au stade Gaston Petit de Châteauroux. En s’inclinant ce soir, les nîmois voient leurs rêves de Ligue 1 s’envoler même si mathématiquement l’accession est encore possible. Les autres prétendants à la montée, eux, n’ont pas laissé passer leur chance : Guingamp s’est imposé en fin de match à Arles-Avignon (0-2) et Angers gagne dans les arrêts de jeu 1-0. Pour Nîmes, la ligue 1 est loin. Très loin. Trop loin ?

Les nîmois doivent-ils regretter cette entame de match qui était bien meilleure que celle des castelroussins ? Il est vrai que si Nicolas Benezet avait ouvert la marque sur son occasion, le match aurait été différent. Mais avec des si, Nîmes jouerait en ligue 1 la saison prochaine et participerait à la Ligue des Champions la saison d’après. C’est à la 12eme minute que l’attaquant nîmois, après un bon relais avec Ogounbiyi, se présente seul face à Caradec, le gardien de Châteauroux. Le portier, bien sorti, réalise un superbe arrêt sur la tentative de Nicolas Benezet et sauve son équipe. Quelques minutes plus tard, alors que les nîmois sont dominateurs, les joueurs de Didier Tholot ouvrent le score sur leur première action (19’). C’est ce qui s’appelle du réalisme. Essombe est trouvé dans la surface et place un tir croisé. Merville touche le ballon, le freine mais pas suffisamment pour l’empêcher de rentrer. 1-0. Ce but fait du bien à Châteauroux qui reprend de la confiance et fait le jeu. Les crocos sont assez transparents dans cette première mi-temps et laissent énormément d’espaces à leurs adversaires. Comme sur cette tentative de Clément Tainmont, à 25 mètres, qui efflore le poteau gauche du gardien nîmois (38’). Merville toujours qui sort parfaitement dans les pieds de Jeannot pour éviter le deuxième but (39’). Mais, dans la foulée, sur un corner contesté par les nîmois, Romain Sartre prend le dessus sur la défense nîmoise et place un coup de tête imparable sous la barre (40’). 2-0. Par chance, Essombe ne scelle pas définitivement le match juste avant la mi-temps en tirant à côté du but nîmois après un raid solitaire depuis le milieu de terrain.

En ce début de deuxième période, Victor Zvunka choisit de faire rentrer Amewou à la place de Hsissane. Pour le reste, rien ne bouge. Sur la pelouse non plus, ça ne bouge pas beaucoup même si Nîmes semble reprendre ses esprits petit à petit. Benezet, servi par Ogounbiyi, ne cadre pas son tir. Tout comme Vincent Gragnic quelques instants plus tard (63’). Dans ce match un peu décousu, un peu bizarre, Châteauroux attaque par vagues. Celle qui va s’abattre sur Nîmes aux alentours de la 72eme minute va être terrible. A deux reprises, Benjamin Jeannot est à deux doigts d’infliger une correction aux crocos. Sur un centre idéal d’Orinel en retrait, l’attaquant castelroussin manque le cadre alors que le but était fait. Dans la minute suivante, il se présente seul face à Merville, le lobe habilement mais son tir vient mourir contre le poteau. Non seulement, Châteauroux n’aggrave pas le score mais l’équipe de Tholot, qui a besoin des trois points pour s’éloigner de la zone rouge, va se mettre en danger. Vincent Gragnic adresse un centre millimétré à Ogounbiyi qui a été complètement oublié dans la surface. Le milieu nîmois, en finesse, ouvre son pied gauche et réduit l’écart (77’). 2-1. Il reste un quart d’heure aux nîmois pour renverser la vapeur. Seulement, la superbe frappe puissante d’Amewou, à 25 mètres, est bien contrée par Caradec (88’) et Gragnic ne cadre pas son tir sur l’action de la dernière chance (90’). Ce n’était pas le soir des nîmois. Ca n’a pas voulu sourire. Il faut maintenant essayer de conclure en beauté cette belle saison. Une victoire contre le leader Monaco, samedi prochain aux Costières, serait du plus bel effet.

Tony Duret

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