Lors de l'inauguration du Viaduc de Courbessac, deux élus Cévenols, Henri Galliner, le maire de Génolhac et le conseiller général du canton Laganier avaient stoppé le train inaugural pour faire partager leur indignation quant à la fermeture des guichets le week-end sur un grand nombre de gares du Languedoc-Roussillon et notamment sur la ligne des Cévennes. Une fermeture annoncée par la SNCF dès le 1er juin, qui aura pour objectif d'engendrer quelques économies. "Ce plan d'austérité lancé par la SNCF va engendrer une baisse notable de la fréquentation de la ligne, le Cévenol est menacé. Car tout le monde ne sait pas utiliser les bornes qui remplaceront les guichets. Et puis, cela va entraîner un sérieux problème d'organisation car ce sera au contrôleur de tout gérer dans l'urgence pour ne pas causer de trouble sur le réseau. Et là, le nombre de fraudes augmentera à coup sûr" explique un syndicaliste de la Fédération des Cheminots d'Alès (CGT), venu sur le quai de la gare de la Grand-Combe à l'occasion d'une manifestation d'envergure lancée par l’Association des élus pour la défense du Cévenol et de la ligne Paris-Nîmes.

De la commune d'Issoire, jusqu'à La Grand-Combe, élus et citoyens défenseurs de la ligne des Cévennes ont fait entendre leur colère et leur volonté de sauvegarder le Cévenol menacé d'être amputé de la ligne Nîmes-Marseille. Le maire de La Grand-Combe, Patrick Malavieille était dans le Cévenol ce vendredi. Lorsqu'il en est sorti, entouré de son écharpe d'élu, il s'est empressé de clamer haut et fort, "il faut tout faire pour que le Cévenol garde de son statut national (train d'équilibre du territoire)." Une qualification qui permet à ce train de bénéficier de subventions de l’État pour combler son déficit. À suivre donc.

S.Ma