Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 15.05.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 139 fois

FRANCE-EUROPE. Seulement 41% des Français favorables à l'Union Européenne. L'eurodéputé nîmois Franck Proust réagit

L'eurodéputé Franck Proust.

L'eurodéputé Franck Proust.

Adenauer, Gasperi, Monnet, Schuman, Spaak… Les pères fondateurs de l'Europe doivent se retourner dans leur tombes. Selon une étude menée par le Pew Research Center*, seulement 41% des Français se disent encore favorables à l'Union Européenne contre 60% d'Allemands. "Le pas est franchi, moins d'un Français sur deux", fait remarquer l'eurodéputé nîmois (PPE-FR) Franck Proust, dans une tribune intitulée "Hollande responsable de la montée de l'euroscepticisme ?".

Selon l' un des responsables de l'institut américain, qui s'est exprimé dans le journal Libération d'hier : "aucun pays européen ne s'est découragé et désillusionné aussi vite que la France". "En 2012, nous étions encore 60% à être favorable à l'U.E", reprend Franck Proust. Pour le député européen et Premier adjoint de la ville de Nîmes, la cause de ce désamour résulte des "défiances vis-à-vis de l'Europe et de nos voisins allemands" émises par "la majorité socialiste". Elles n'auraient "finalement réussie qu'à renforcer la crise de confiance entre les citoyens et l'Europe", rajoute l'eurodéputé, faisant allusion au texte du Parti socialiste, qui qualifiait Angela Merkel de "chancelière de l'austérité" et fustigeait son "intransigeance égoïste".

Dans ce triste tableau, Franck Proust omet néanmoins de révéler cette touche d'espoir, ce paradoxe bien tricolore : si 41% des Français sont favorables à l'U.E, 63% veulent conserver l'euro, le ciment de la construction européenne (contre 69% des Grecs, 64% des Italiens, 66% des Allemands). Qui l'eut cru !

"Si l'on veut que le projet européen fédère de nouveau les peuples et les énergies, il faut d'abord que notre gouvernement y croit lui-même. Aujourd'hui (…) il donne l'impression que l'Europe s'impose à la France oubliant que la France est en fait un moteur de cette Union. Arrêtons de subir si l'on veut construire !", plaide Franck Proust.

Dans cette Europe qui parait abstraite et complexe, le Nîmois appelle Bercy à préparer la sortie de crise. "Cela ne peut se faire qu'en parlant d'une seule voix", conclut Franck Proust taclant la guerre des roses que se livrent les poids lourds du gouvernement Fabius/Moscovici…

*Le Pew Research Center : un institut de recherche américain spécialisé dans l'étude des opinons publiques. Dans le cadre d'un programme baptisé Global Attitude.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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