Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 02.07.2013 - tony-duret - 2 min  - vu 481 fois

NÎMES : La famille de Laurent Julien "choquée" après l'évasion de l'un des suspects

Laurent Julien. DR

"La famille de Laurent Julien est très choquée", fait savoir ce matin Maître Olivier Bessodes. En juin 2011, ce jeune homme de 31 ans était porté disparu. Un mois après, son corps était retrouvé dans la garrigue nîmoise. L'enquête a longtemps piétiné jusqu'à ce qu'il y a quelques semaines, le RAID, le GIPN et le SPRJ de Montpellier mènent une opération de grande ampleur dans les quartiers nîmois de Pissevin et de Valdegour. Dix personnes sont interpellées. Parmi elles, deux hommes d'une trentaine d'années intéressent plus particulièrement les enquêteurs. Ils sont mis en examen le 21 juin pour "enlèvement et séquestration suivi de meurtre". Des faits graves. Malgré tout, contre l'avis du parquet qui jugeait la détention nécessaire, le juge des libertés et de la détention décide de renvoyer les deux mis en cause chez eux, surveillés à distance par un bracelet électronique.

Seulement, ce dimanche, l'un des deux suspects réussi à retirer son bracelet et se fait la belle. "Cette évasion confirme les craintes qu'avait la famille de Laurent quant à l'assignation à résidence. On aurait au moins pu les placer en détention dans l'attente de la fin de l'instruction", commente l'avocat avant de poursuivre : "Après le meurtre d'Agnès (Agnès Marin au Chambon-sur-Lignon, NDLR), c'est un deuxième échec!". Pour rappel, le meurtrier d'Agnès était sous contrôle judiciaire pour une précédente affaire de violences sexuelles. Aujourd'hui, la famille et le compagnon de Laurent ont un souhait :"Que ça serve de leçon pour le second suspect. On n'a pas envie d'apprendre dans une semaine que le second s'est évadé à son tour", ajoute Maître Olivier Bessodes. Pour Rémy Nougier, l'avocat du deuxième mis en examen, l'évasion ne serait pas forcément liée aux faits qui lui sont reprochés. "Même si ce n'est pas mon client, je peux dire qu'un homme qui clame son innocence ne supporte pas la privation de liberté. De plus, il est impossible d’interpréter sa fuite". La coïncidence est néanmoins troublante.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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