Ce matin à la Grande Bourse, l'association Nîmes Simplement à présenté une première ébauche de programme municipal, non sans accrocs. 

Prêt à faire cavalier seul si les chicayas politiques à gauche ne s'arrêtent pas… Telle est la condition d'Alain Fabre-Pujol pour que l'association Nîmes Simplement, dont il est le porte-parole, participe à ce "large rassemblement à gauche", rêvé par beaucoup mais -pour l'instant- guère engagé. Ce matin, l'association qui compte 130 membres a jeté les bases de son "projet" pour faire de Nîmes une ville où "l'humain est au coeur de tout".

"Il faut de l'audace pour réveiller Nîmes", lance Alain Fabre Pujol. Et si le projet présenté ne ressemble en rien "à un catalogue La Redoute", il s'assimile volontiers à une batterie de propositions non exhaustives. Réparti en sept thèmes (Education,Emploi, Tourisme…) les mesures s'articulent autour de ce fil rouge : "ni austérité, ni gabegie". Malgré la dette colossale de la municipalité, Nîmes Simplement entend réaliser une série de dépenses, dont certaines plutôt onéreuses : création du tramway estimé à 17 millions, d'un trémie sous l'esplanade, d'un palais des congrès, d'un retour à la régie publique de l'eau... Et une promesse qui fait rêver tant de Nîmois : la réduction de la fiscalité. Chiche ! "Vous savez, c'est possible si l'on fait d'autres choix politiques. Regardez, nous voulons abandonner l'idée du musée de la romanité. Si on en croit l'actuel adjoint aux finances, ce musée représente 90 millions. On a de quoi faire", assure Alain Fabre-Pujol.

Jean-Jaurès. Le dernier acte de la première ébauche de l'association évoque quelques principes de gouvernance : "Une élection est un contrat moral entre les électeurs et les élus (…) Nous ne feront pas comme l'actuel maire qui avait publiquement déclaré 'la parole du citoyen à quoi ça sert ?!".  Durant la présentation du programme, Nîmes Simplement a joué à fond la carte de l'opposition... Peut-être trop. Le conseil Alain Fabre-Pujol n'a pas hésité à qualifier le règlement de la ville concernant l'accueil de touriste étranger "de règlement digne du régime de Vichy (...) On vous demande tout un tas de renseignements parfois très personnels", s'indigne-t-il.

De même que la langue d'une des membres du bureau qui a vraisemblablement fourché lorsque cette dernière a évoqué les allées Jean-Jaurès plébiscitées par beaucoup à Nîmes : "Mais vous avez envie de vous y balader vous ?!". Quelques minutes après la fin de la présentation, l'un des militants la rattrape :  "Mais arrêtes maintenant, on avait dit qu'il n'y avait que le président et Alain qui devaient parler…". Un petit dérapage, qui marque mal…

Coralie Mollaret

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