GARD 17 jours après, Bruno et Annick mettent un terme à leur grève de la faim mais...
17 jours. il aura fallu à Bruno et Annick Richard, plus de deux semaines sans voir leur fils, Robin, sans manger, ne s'accordant que trois cafés par jour, pour enfin obtenir un rendez-vous avec le chef de cabinet de la ministre Marisol Touraine. A l'âge de 13 ans, Robin a été frappé à la tête par un coup de foudre alors qu’il participait à une sortie scolaire à Trets. Aujourd'hui âgé de 20 ans, le jeune homme souffrant de graves problèmes moteurs, vit dans un centre de rééducation fonctionnelle en Seine-et-Marne où il suit au quotidien une à trois heures de kinésithérapie. Un programme de soins trop faible pour Annick et Bruno originaires de Saint-Laurent-d'Aigouze. Alors depuis des années, les combats se multiplient pour que Robin puisse obtenir des soins de kinésithérapie, de psychomotricité, d’électro-stimulation et de balnéothérapie intensifs, ce que les médecins lui refusent systématiquement (lire ici). Une lettre du président de la République et de la ministre de la Santé reçues au mois d'avril leur avait donné espoir mais...
"Mais le directeur de cabinet de la ministre et les représentants de l'Agence régionale de santé Ile-de-France, qui nous ont reçu mercredi, nous ont expliqué que ces lettres n'avaient aucune valeur, seules les paroles des médecins sont d'or" raconte Annick contactée par téléphone. Le rendez-vous n'était pas celui espéré, il faut bien l'avouer, mais les parents de Robin ont tout de même obtenu et accepté une médiation. "Un médecin du code international de l'éthique médical de l'hôpital Cochin (Paris) sera le médiateur entre nous et les médecins. Nous allons une nouvelle fois essayer de faire confiance mais nous sommes très craintifs" confie la maman très inquiète pour son fils Robin qu'elle n'a pas vu depuis 17 jours. "Il ne nous a pas vu depuis deux semaines et il en souffre beaucoup. Je suis très inquiète des conséquences de notre éloignement, c'est aussi pour cela que nous avons suspendu notre mouvement." Le choix du mot "suspendu" n'est pas anodin car Bruno et Annick restent sur leurs gardes. "Cette fois, nous n'attendront pas des mois avant que les choses bougent. Et pour donner plus de poids à notre parole qui n'est vraisemblablement pas assez crédible, nous sommes en train de nous entourer de personnes dont le discours pèsera dans la balance, des diplomates, des directeurs d'hôpitaux etc."
Et si le pot de terre prenait le dessus sur le pot de fer ?
S.Ma
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