Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 02.09.2013 - stephanie-marin - 2 min  - vu 124 fois

GRÈVE Les pharmacies en péril, "il y a urgence"

Photo d'illustration DR/OG.

"Il y a urgence !" Jean-Pierre Cornut, co-président alésien du syndicat des pharmaciens du Gard ne cache pas son inquiétude. Ce lundi 2 septembre, les syndicats des pharmaciens du Languedoc-Roussillon et de Provence-Alpes-Côte-d'Azur ont entamé un mouvement de grève illimité des gardes et astreintes. En cause de ce "mouvement d'humeur de la profession", des négociations sur le nouveau mode de rémunération des pharmaciens qui n'avancent pas depuis la signature de la Convention pharmaceutique entre les pharmaciens, la Caisse nationale de l'assurance maladie et l’État. "Un pharmacien est rémunéré sur la base d'une marge commerciale. Suite à la grosse réduction des dépenses de santé enrayée depuis 2009-2010, cette marge a fortement diminué. Nous subissons la politique du médicament et sa baisse de prix constante. En 2012, le prix de certains médicaments, généralement les plus vendus comme le Tahor (prescrit pour réduire le taux de cholestérol), a baissé de 50%" précise le co-président du syndicat des pharmaciens du Gard avant d'ajouter : "En France, une pharmacie par jour ferme ses portes. Si dans le Gard en 2012, aucune officine n'a fermée, en 2013, elles sont nombreuses en grande difficulté avec une trésorerie négative, soit 50% des pharmacies. Après les déserts médicaux, on risque de voir se développer la désertification pharmaceutique parfois seul point de santé dans certaines zones rurales."

Valoriser l'acte des pharmaciens

Alors pour palier à cette baisse de la marge commerciale, dans la Convention pharmaceutique, un engagement spécifié la transformation d'une partie de cette marge (12% en cours de négociations) sous forme d'honoraires. "Le pharmacien n'est pas qu'un homme qui délivre des boîtes. Ce nouveau mode de rémunération permet à la fois de maintenir nos entreprises mais aussi valorise l'acte du pharmacien (conseils, contrôles etc) sur chaque prescription" affirme Jean-Pierre Cornut. Oui mais voilà pour l'heure, l'engagement n'a pas été concrétisé.

Le service de gardes assuré

Que les Gardois se rassurent, si le syndicat a planté le piquet de grève, les gardes des pharmacies seront tout de même assurées. C'est la préfecture qui a repris la main sur l'organisation des gardes jusqu'à la fin du mouvement de protestation.

Stéphanie MARIN

stephanie.marin@objectifgard.com

Stéphanie Marin

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