Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 06.09.2013 - tony-duret - 2 min  - vu 550 fois

JUSTICE En appel, Julien Sanchez croit toujours à un procès politique. L'avocat général demande la confirmation des peines

Devant ses soutiens, Julien Sanchez accompagné de son avocat Maître Wallerand de Saint-Just

On prend les mêmes et on recommence. Ce matin, Julien Sanchez était jugé, à sa demande, devant la Cour d’Appel de Nîmes. Et à quelques exceptions près, l’audience était une resucée de celle du 18 janvier dernier, en correctionnelle. Les faits n’ont pas changé : le jeune conseiller régional du Front National qui peut, s’il aime les honneurs, désormais ajouter sur sa carte de visite qu’il est également directeur de la publication de son propre compte Facebook, a laissé passer sur son mur Facebook des propos qui incitent à la haine ou à la violence (relire ici). Des propos tenus par deux « amis » virtuels qui ont été condamnés en première instance à 4 000 euros d’amende dont 3 000 avec sursis et qui ont choisi de ne pas faire appel. Faut-il y voir une acceptation de la peine ou de la résignation ? Maître El Baz, l’avocat de la partie civile qui représente la compagne de Franck Proust, Leïla Tellaa, tranche : « Je constate que les deux prévenus ont très bien compris le sens de la condamnation ».

A la barre ce matin, en costume gris, le troisième accusé, celui qui n’a pas compris. Comme lors de la première audience, Julien Sanchez, qui avait été condamné à 4 000 euros dont 1 000 avec sursis, ne voit dans ce procès qu’une manœuvre politique qu’il n’hésite pas à souligner aux magistrats et à la présidente Marie-Christine Greiss : « Aujourd’hui, je suis face à mes deux adversaires politiques aux cantonales », parvient-il à glisser avant de plaider sa cause : « Je n’ai pas vu ces messages parce qu’à l’époque, je parcourais la France avec Marine Le Pen dont j’étais l’attaché de presse. Je travaillais plus de 100 heures par semaine. Et je n’ai pas d’assistant personnel contrairement à Mme El Baz ou M. Proust ». La présidente rebondit : « Vous n’êtes pas curieux quand même ! Il aurait été logique que vous alliez faire un tour sur Facebook. Lorsqu’on est une personnalité politique, on fait attention, non ? » Sanchez, rompu aux débats, répond aussitôt : « On ne va pas me reprocher de ne pas passer ma vie sur Facebook. Et puis, je n’ai pas eu connaissance des propos avant leur diffusion. Dès que j’en ai eu connaissance, j’ai agi avec promptitude pour les retirer ».

Leïla Tellaa, partie civile, avec son avocat Maître El Baz

Maître El Baz fait la moue : « Pourquoi s’il n’a pas le temps de s’occuper de son profil Facebook en a-t-il créé un second ? », interroge l’avocat. L’avocat général, Yolande Renzi, n’est pas plus convaincue par la supposée bonne foi du conseiller régional du FN : « Il n’a pas suffisamment agi avec responsabilité. Il n’a pas mis assez de moyens pour contrôler. Je vous demande la confirmation de la peine ». Décision le 18 octobre prochain.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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