JUSTICE En appel, Julien Sanchez croit toujours à un procès politique. L'avocat général demande la confirmation des peines
On prend les mêmes et on recommence. Ce matin, Julien Sanchez était jugé, à sa demande, devant la Cour d’Appel de Nîmes. Et à quelques exceptions près, l’audience était une resucée de celle du 18 janvier dernier, en correctionnelle. Les faits n’ont pas changé : le jeune conseiller régional du Front National qui peut, s’il aime les honneurs, désormais ajouter sur sa carte de visite qu’il est également directeur de la publication de son propre compte Facebook, a laissé passer sur son mur Facebook des propos qui incitent à la haine ou à la violence (relire ici). Des propos tenus par deux « amis » virtuels qui ont été condamnés en première instance à 4 000 euros d’amende dont 3 000 avec sursis et qui ont choisi de ne pas faire appel. Faut-il y voir une acceptation de la peine ou de la résignation ? Maître El Baz, l’avocat de la partie civile qui représente la compagne de Franck Proust, Leïla Tellaa, tranche : « Je constate que les deux prévenus ont très bien compris le sens de la condamnation ».
A la barre ce matin, en costume gris, le troisième accusé, celui qui n’a pas compris. Comme lors de la première audience, Julien Sanchez, qui avait été condamné à 4 000 euros dont 1 000 avec sursis, ne voit dans ce procès qu’une manœuvre politique qu’il n’hésite pas à souligner aux magistrats et à la présidente Marie-Christine Greiss : « Aujourd’hui, je suis face à mes deux adversaires politiques aux cantonales », parvient-il à glisser avant de plaider sa cause : « Je n’ai pas vu ces messages parce qu’à l’époque, je parcourais la France avec Marine Le Pen dont j’étais l’attaché de presse. Je travaillais plus de 100 heures par semaine. Et je n’ai pas d’assistant personnel contrairement à Mme El Baz ou M. Proust ». La présidente rebondit : « Vous n’êtes pas curieux quand même ! Il aurait été logique que vous alliez faire un tour sur Facebook. Lorsqu’on est une personnalité politique, on fait attention, non ? » Sanchez, rompu aux débats, répond aussitôt : « On ne va pas me reprocher de ne pas passer ma vie sur Facebook. Et puis, je n’ai pas eu connaissance des propos avant leur diffusion. Dès que j’en ai eu connaissance, j’ai agi avec promptitude pour les retirer ».
Maître El Baz fait la moue : « Pourquoi s’il n’a pas le temps de s’occuper de son profil Facebook en a-t-il créé un second ? », interroge l’avocat. L’avocat général, Yolande Renzi, n’est pas plus convaincue par la supposée bonne foi du conseiller régional du FN : « Il n’a pas suffisamment agi avec responsabilité. Il n’a pas mis assez de moyens pour contrôler. Je vous demande la confirmation de la peine ». Décision le 18 octobre prochain.
Tony Duret
Actualités
Voir PlusActualités
ALÈS La boucherie Beauteville au cœur d'un problème majeur
Actualités
DIRECT VIDÉO Le Club spécial week-end de l'agriculture et du terroir à Beaucaire
Actualités
NÎMES Demandez le programme des animations aux Halles !
Actualités
NÎMES Arrêté lors d'un vol, il estime que le policier est un menteur
Actualités
GRAU-DU-ROI Marion Maréchal au chevet des marins-pêcheurs
Beaucaire
THÉZIERS Mais qui a volé les 500 bouteilles de Thibault Kerhoas ?
Actualités
SANTÉ L’intégralité des pharmacies de garde ce dimanche 21 avril 2024 dans le Gard
Actualités
TEMPS ADDITIONNEL Orléans - Nîmes Olympique vu à la loupe
Alès-Cévennes
L'INTERVIEW Cyril Ianetti, coach de Saint-Privat : "Parfois on se déplace à douze voitures !"
Actualités
NÎMES OLYMPIQUE Tao Paradowski : "On s'est inspiré du Real Madrid !"
Actualités
NÎMES OLYMPIQUE Sauvé par son gardien, Nîmes s'impose à Orléans
Actualités
FAIT DU SOIR La 6ᵉ Brigade légère blindée déploie ses troupes dans les rues de Nîmes
Météo
MÉTÉO FRANCE Quel temps dans le Gard, ce samedi 20 avril ?
Actualités