A l'appel d'un mouvement national, la CGT et l'UNEF ont organisé une "opération tractage" devant les universités françaises. Entre midi et deux, une poignée de militants CGT et de l'UNEF ont tracté à la sortie des établissements Vauban, Carmes et devant l'IUT. Malgré les estomacs qui grognaient, quelques jeunes érudits ont pris le temps de s'arrêter. "Bien sûr que je me sens concernée. Je pense d'abord à ma famille, mes parents qui partiront plus tard que prévu. Mais aussi à ceux qui font un travail pénible", explique une jeune demoiselle aux cheveux roux.  A l'entrée de la faculté, le président de l'UNEF, Mamadou Touré s'adresse à un camarade : "Tu en penses quoi toi de cette réforme?". Réponse de l'interpellé : "Ah, ben de toute façon c'est foutu ! On aura plus rien. Moi je compte acheter des appartements et toucher les loyers". Ca a au moins le mérite d'être clair…

Une affaire de jeunes. "66% des jeunes estiment qu'ils n'auront pas de retraite (…) Aujourd'hui un étudiant entre vraiment dans la vie active aux alentours des 29 ans. Cela veut dire qu'il travaillera au moins jusqu'à ses 65 ans. Cela n'est pas possible", plaide Simon Gévaudan, secrétaire départemental de l'U.D CGT 30. Et d'ajouter : "nous sommes ici pour les sensibiliser à la réforme mais aussi proposer d'autres solutions. La retraite c'est une affaire de jeunes". Sur le tract, un bulletin d'adhésion à la CGT trône fièrement en bas de page… Pas folle la guêpe !

Coralie Mollaret