Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 02.10.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 186 fois

PISSEVIN. Vifs échanges autour de Jean-Paul Boré

D.R/C.M

La démocratie dans toute sa splendeur… Hier, l'association TPNA (Tous Pour Nîmes et son Agglomération) dont Jean-Paul Boré est la tête de liste pour les municipales nîmoises, s'est rendue dans le quartier défavorisé de Pissevin. L'objectif : échanger avec ses habitants pour évoquer la sensible question de "la politique de la ville". Le vice-président du conseil régional s'est ainsi entouré d'Olivier Carreras, principal adjoint de Condorcet, de Pascal Besson, principal à Diderot et de Bernard Auzon-Cape, conseiller général du canton Nîmes VI. Proche du président du CG Damien Alary, la réunion a aussi été l'occasion pour Bernard Auzon-Cape d'afficher publiquement son soutien à Jean-Paul Boré en précisant : "J'avais souhaité que Damien Alary conduise une équipe et j'étais prêt à le soutenir".

Quartier de Pissevin. D.R/C.M

Instrumentaliser. Devant le Bar de l'Univers où se tenait les discussions, un chaleureux comité d'accueil attendait les responsables de TPNA. "Arrêtez d'instrumentaliser les quartiers ! Vous n'en avez pas marre de profiter de la misère des gens", lancent quelques jeunes, assis sur un banc. L'attaque cinglante est la conséquence "de ces promesses non tenues par les politiques qui viennent nous voir uniquement en période d'élections".

Réunies au sous-sol, quelques dizaines de personnes, membres de l'association ou simples curieux, écoutent avec attention les orateurs. "Il semble qu'ici nous n'avons pas les mêmes droits mais les mêmes devoirs (…) TPNA est une association qui travaille depuis trois ans avec les habitants. Nous voulons créer un projet avec vous", présente le principal adjoint de Condorcet.

"Il faut aller à l'encontre de certaines idées reçues : démonter les grands ensembles ne va pas résoudre les problèmes", pense de son côté Pascal Besson, faisant référence à l'ANRU (Agence Nationale Pour la Rénovation Urbaine). Dans l'assistance, quelques septiques attendent Jean-Paul Boré au tournant. "Notre association n'est pas un coup qui se terminera. Elle est appelée à continuer, aujourd'hui nous avons plus de 600 membres", avance l'homme politique. Et de demander aux 12.000 habitants de la ZUP de "trouver des candidats" et d'intensifier "le réseau associatif".

Colère. A l'heure du débat, le ton monte rapidement. Certains dénoncent : "si c'est pour venir chercher des Fatima et Zoubida qui sont jolies et qui ne portent pas le voile, ce n'est pas la peine. Nous nous voulons des gens qui nous ressemblent". "Vous parler de réseau associatif, mais n'est-ce pas Alain Clary, ce maire de gauche, qui a tué les associations !", proteste un responsable associatif.

"Ici, on pense que nous sommes des racailles, bons qu'à dealer ! Nous, ce qu'on demande c'est du travail. C'est le vrai problème de nos quartiers ! Si ce problème est résolu, avec celui du décrochage scolaire, vous verrez que l'anarchisme et les dégradations disparaitront", plaide un trentenaire. "Vous nous parlez de projet, mais nous on veut parler des gens… Vous, les politiques, vous êtes venus et vous nous avez tous divisés", lance un autre participant. Diviser pour mieux régner, comme le dit le vieille adage… Le grands défis des quartiers restera la mobilisation dans les urnes et l'union, qui jusqu'à preuve du contraire fait toujours la force.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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