Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 05.10.2013 - stephanie-marin - 2 min  - vu 208 fois

NÎMES. Des familles dorment sous des tentes, rue Dagobert

Rue Dagobert, à côté des locaux de la Croix Rouge à Nîmes, des familles tchétchènes et albanaises dorment dans des tentes. Photo DR/S.Ma

Rue Dagobert à Nîmes, à deux pas du local de la Croix Rouge. Là, depuis des mois, des familles, des demandeurs d'asile de toutes origines se relaient pour dormir à même le bitume, protégés par une bâche en plastique et deux petites tentes. Un logement de fortune qui prend l'eau et le froid tandis que l'hiver arrive à grands pas. Les riverains crient au scandale, certains par bon cœur, l'esprit torturé à l'idée de voir des enfants dormir dehors, d'autres parce qu'ils voient leur pas de porte transformé en dortoir et garde-manger. Une maman âgée 47 ans, venue de Tchétchénie, assise dans sa tente, appelle une amie pour qu'elle nous explique sa situation. "Elle ne parle pas français, entend-on dans le combiné. Elle a fait une demande d'asile et en attendant la réponse, elle est obligée avec ses deux enfants, de dormir dans la rue parce qu'il n'y a plus de place dans les centres d'hébergement." Des propos confirmés par le Conseil général du Gard qui dans le cadre de la protection de l'enfance et de la famille, a, par signature de convention avec la préfecture, pour obligation de reloger la famille en urgence dans des hôtels si les enfants ont moins de trois ans. Si ce n'est pas le cas, c'est à l’État de gérer les hébergements.

Alors oui, il y a bien un problème de déficit de structures d'accueil, mais le Réseau Éducation Sans Frontières (RESF) du Gard a observé un autre problème. Depuis quelques temps, des familles seraient mises à la porte des hôtels. "Ne rentrant plus dans les clous sur le point de vue de la régularisation, ces familles ne sont plus aidées par le CG30. Des enfants, parfois très jeunes sont mis à la rue. Nous avons vu le député Christophe Cavard à ce sujet pour lui faire part de nos inquiétudes et nous allons très prochainement demander une rencontre pour que le Conseil général du Gard nous explique ce qui est en train de se passer et qui n'est pas normal" précise Roger Mathieu du RESF 30.

S.Ma

Stéphanie Marin

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