Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 17.10.2013 - tony-duret - 2 min  - vu 336 fois

INSÉCURITÉ À NÎMES Malgré les ressentis, tout n’irait pas si mal... Il y aurait même du mieux !

De gauche à droite, Bernard Serafino, Richard Tibérino et Jean-Paul Fournier

Une interview de Gilles Soulié, le directeur du SRPJ de Montpellier, dans laquelle il déclarait à Midi Libre que : « le banditisme historique nîmois est toujours présent » combiné à un classement du magazine l’Express (octobre-novembre 2013) qui place la ville de Nîmes à la cinquantième place (sur cinquante) des villes où règne l’insécurité ; voilà qui a réussi à faire bondir à la fois Jean-Paul Fournier et son équipe municipale, le Préfet du Gard Hugues Bousiges et Gil Andreau, le Directeur Départemental de la Sécurité Publique. Car, pour tous ces acteurs de la vie politique locale réunis en Préfecture ce jeudi après-midi, tout ne va pas si mal à Nîmes. « Les chiffres ne sont pas si mauvais que ça. Chez nous, ça a plutôt baissé », confirme le Sénateur-Maire de Nîmes.

Chiffres à l’appui, Bernard Serafino et Richard Tibérino, les deux adjoints de Jean-Paul Fournier pour les questions de Sécurité et de Prévention, vont détailler les changements réalisés depuis 2001 et l’accession à la mairie par la droite. « Les effectifs de la Police Municipale sont passés de 74 agents à 149, lit Jean-Paul Fournier. En dix ans le nombre de délits pour mille habitants est passé de 134 en 2001, à 101 en 2012. De 2001 à 2012, pour les cambriolages, ils sont passés de 2 140 à 1 859. Pour les vols de véhicules, sur cette même période, de 2 044 à 827. Les vols avec violence, c’est 973 à 929. Les vols à la roulotte 3 502 à 1 587 ». Synthétique, Richard Tibérino résume : « La délinquance de proximité a chuté de 31% en douze ans, le taux d’élucidation est passé de 18% à 30% alors que, dans le même temps, la ville a vu sa population augmenter de 10 000 habitants ». En clair, on ne pourrait pas reprocher à Jean-Paul Fournier et ses troupes de ne pas avoir pris à bras-le-corps ce problème qu’est l’insécurité.

Jean-Paul Fournier et Hugues Bousiges

Pourtant, et malgré les chiffres présentés, le sentiment d’insécurité, lui, est toujours bien présent. Peut-être s’explique-t-il par un chiffre donné par la Direction Départementale de la Sécurité Publique du Gard ? Entre le 1er janvier et le 15 octobre, les atteintes volontaires à l’intégrité physique, ces violences faites aux personnes qui sont souvent considérées comme les plus traumatisantes, ont augmenté de 5,92%. Gil Andreau, le Directeur Départemental de la Sécurité Publique, détaille ses différents axes de travail : « On se bat contre les vols par effraction. En 2012, il y avait 300 cambriolages de moins sur Nîmes. Le deuxième axe, c’est les vols avec violence. Enfin, on lutte contre l’économie souterraine avec l’objectif d’interpeller en priorité les revendeurs et trafiquants ».

Hugues Bousiges mettra un terme à cette réunion en présentant sa vision à long terme sur les quartiers nîmois, sur les ZSP : « Je suis beaucoup plus ambitieux que la présence policière. La réponse ne peut pas être que la vue de l’uniforme. Il faut donner de l’emploi aux jeunes. Pour traiter le mal, il faut de l’urbanisme, de la politique sportive, culturelle, et une politique des espaces verts. Enfin, il faut que les habitants des quartiers se sentent responsables de l’espace public et qu’ils accompagnent l’évolution de leur lieu de vie ». Un beau projet. Un vaste programme. Aux hommes politiques de prendre le relais.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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