DÉFAILLANCES D'ENTREPRISES Plus de 3500 entreprises ont fermé leurs portes en Languedoc-Roussillon !
Dans son point de conjoncture intitulée « Quand l’investissement va, tout va… Et quand il ne va pas ? », le leader mondial de l’assurance-crédit, Euler Hermes, livre ses dernières prévisions macro-économiques et de défaillances d’entreprises pour la France et dresse le bilan des risques pesant sur les entreprises.
Si la croissance a surpris positivement au deuxième trimestre de l’année (+0,5% t/t) après deux trimestres en repli, peut-on pour autant parler de reprise en France ? Pour 2014, Euler Hermes avance deux hypothèses de croissance du PIB : « Dans notre scénario central, la croissance resterait à +0,6%, soutenue par une simple reprise mécanique des investissements, explique Ludovic Subran, chef économiste d’Euler Hermes. Dans le second, les investissements surprendraient à la hausse pour une croissance du PIB de +0,8% et feraient ainsi gagner 0,2 point de croissance ».
Avec seulement +0,4% de croissance, les investissements des entreprises sont toujours aux abonnés absents depuis 2010. La production industrielle à son plus faible niveau depuis 1995 confirme ce manque de dynamisme. Selon l’INSEE, les chefs d’entreprise anticipent d’ailleurs une baisse de 6% de leurs investissements en 2013 par rapport à 2012 (anticipations revues à la baisse de 2 points), et ce alors même que les conditions de crédit sont favorables en 2013 mais pourraient s’avérer plus tendues en 2014 avec les hausses de taux et la hausse concomitante du coût du crédit.
Spécialiste des défaillances d’entreprises, Euler Hermes estime que la légère inflexion de -1% de l’évolution des défaillances prévue en 2014 participe au léger redressement de la masse totale d’investissements. Ce faible repli de la sinistralité masque toutefois des records de défaillances en termes de volume, avec 61 800 entreprises qui feraient défaut en 2014. Ce volume coûterait 0,22 point de PIB en 2014 et la destruction de 165 000 emplois, soit un demi-point de chômage en plus. « Cette poussée des défaillances s’est très largement diffusée dans tout le tissu économique national notamment sur les PME, ajoute Nicolas Delzant. Selon nos estimations, il est nécessaire d’atteindre un palier de +1% de croissance du PIB pour espérer un vrai reflux des défaillances. »
Au niveau des défaillances régionales d’entreprise, seulement 3 régions font (un peu) exception (Basse-Normandie, Provence-Alpes-Côte et Limousin), et 12 régions (sur 22) affichent un bilan à fin août supérieur à celui de 2009, date du dernier record. Le Languedoc-Roussillon se situe à un taux de 10.8% de défaillances d’entreprises sur un an à fin août 2013 soit 3512 entreprises qui ont fermé leurs portes. Notre région représente près de 6% des défaillances nationales et se positionne sur la quatrième marche après l'Auvergne (15.9%), Pays de Loire (15,2%) et Poitou-Charentes (11.7%).
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