Mardi 19 novembre, le réseau Pluriel, constitué d'élus, enseignants et parents d'élèves du bassin alésien, organise une soirée-débat publique, à partir de 18 heures à l'Espace Cazot. Objectif : recueillir les témoignages des personnes concernées et initier une réflexion "pour réussir une vraie réforme de l'école".

Le sujet est intarissable. Si des centaines de manifestants étaient dans les rues de Nîmes hier pour protester contre le projet, le réseau Pluriel, du côté d'Alès, présentait à la presse son prochain rendez-vous destiné à dresser un premier bilan de cette réforme via les différents retours d'expériences. Nathalie Ouzoulias, parent d'élève à Cendras, estime que ce décret "a pris soin d'écarter trois dangers majeurs : la territorialisation, c'est-à-dire la menace de confier aux collectivités locales ces temps éducatifs, la précarisation des personnels et la marchandisation de l'école". Selon elle, "aucune parade n'est donnée sur ces trois questions". Alors que 25 communes dans le département appliquent depuis la rentrée cette réforme, la grogne continue de monter sur les limites de ces nouveaux rythmes. "On nous dit tout et n'importe quoi. On nous balade avec la chronobiologie caricaturée par le casse-tête de créer un emploi du temps, et on en oublie l'enjeu du début qui est de lutter contre l'échec scolaire" regrette Nathalie Ouzoulias. En procédant ainsi, "les inégalités sociales ne seront pas réparées". Mardi, le réseau Pluriel souhaite échanger et construire "un contre projet, pour réaliser notre réforme des rythmes scolaires", conclut le collectif.